Les hôpitaux privés exhortent l'Etat à couvrir les frais des soins de santé des FSI

Les hôpitaux privés ont appelé, dimanche, les autorités libanaises à "trouver les fonds nécessaires" pour couvrir les soins de santé des agents des Forces de sécurité intérieure (FSI), avant que la situation ne devienne "incontrôlable". Cet appel a été lancé par le syndicat des propriétaires d'hôpitaux privés alors que l'Etat libanais, en faillite, doit depuis plusieurs années des centaines de milliards de livres libanaises d'arriérés aux hôpitaux pour couvrir les frais d'hospitalisation des forces de l'ordre et des militaires. 

"Nous exhortons le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur à trouver immédiatement les fonds nécessaires pour les soins de santé des FSI, afin que cette affaire soit résolue et que la situation ne devienne incontrôlable", écrit le syndicat dans un communiqué.

"Un des phénomènes les plus dangereux de l'effondrement de l'Etat est la difficulté à laquelle doivent faire face les agents des FSI pour se faire hospitaliser", ajoute le texte qui regrette que "la majorité des établissements n'acceptent plus ces hospitalisation, en l'absence de versement des fonds dus" par l'Etat et de la baisse des tarifs pris en charge. "Comment peut-on demander aux forces de l'ordre de protéger la sécurité et d'accomplir leur devoir alors que leur santé n'est pas assurée ?", se sont interrogés les propriétaires d'hôpitaux, mettant en garde contre "des problèmes de mauvaise augure". 

Les hôpitaux libanais peinent, à l'instar de nombreux autres secteurs, à traiter la crise multiforme qui frappe le Liban depuis deux ans, et qui est marquée par une chute vertigineuse de la monnaie nationale sur le marché parallèle.