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Dernières Infos - Crise au Liban

Les chefs des forces armées en appellent à Aoun

Les chefs des forces armées en appellent à Aoun

Le président libanais, Michel Aoun, entouré d'une délégation du commandement en chef de l'armée libanaise, à Baabda, le 28 décembre 2021. Photo Twitterr @LBpresidency

Le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun, et les chefs des appareils de sécurité du pays, ont mis à profit mardi leur traditionnelle rencontre avec le président de la République, Michel Aoun, tenue avant la fin de l'année, pour mettre en garde contre les effets néfastes de la grave crise économique sur leurs institutions, et incité M. Aoun à œuvrer pour améliorer les conditions de vie des militaires, et des Libanais en général.

S'exprimant devant le président à qui une délégation de l'armée a présenté ses vœux pour Noël, le général Joseph Aoun a souligné les dangers d'une atteinte au moral de la troupe. "Il est formellement interdit de toucher au moral des militaires", a-t-il dit, rapporte la présidence de la République.

Les propos du chef de l'armée interviennent alors que la crise économique touche gravement les militaires, la valeur de leurs salaires s'étant effondrée avec la dépréciation record de la livre libanaise. Plusieurs militaires ont déserté ces derniers mois, même si leur hiérarchie minimise cette tendance. Le chef de la troupe interpelle régulièrement les dirigeants politiques et les exhorte à agir face à la crise.

Ce même souci s'est fait sentir dans l'allocution du directeur général des Forces de sécurité intérieure, venu à la tête d'une délégation des FSI, présenter ses vœux au chef de l'Etat. "Nous espérons que des solutions rapides et efficaces à la situation des militaires et officiers seront trouvées", a déclaré le général Imad Osman, recommandant la majoration des salaires et des rémunérations des membres des institutions militaires, pour amortir les effets de l'effondrement de la monnaie nationale.

De son côté, le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, qui joue souvent le rôle de médiateur dans la vie politique libanaise, s’est adressé au locataire de Baabda en ces termes : "Tous les Libanais favorables aux réformes attendent les initiatives à même de mettre ce processus sur les rails". Les réformes structurelles nécessaires pour relancer l’économie en crise sont une condition sine qua non à toute aide internationale au Liban, sauf que le gouvernement supposé lancer ce chantier ne s’est plus réuni depuis la mi-octobre, en raison d'une grave crise politique. Lundi, M. Ibrahim avait démenti des informations sur une médiation qu'il mènerait pour relancer l’exécutif. "Les Libanais savent que vous êtes sincère. Et il n'est pas encore trop tard pour leur donner espoir en un avenir meilleur", a dit le responsable sécuritaire en s'adressant au président Aoun. 

Pour sa part, le général Tony Saliba, directeur de la Sécurité de l'Etat, a affirmé que son appareil était prêt à faire face aux "ennemis du pays", réitérant sa confiance en la personne de M. Aoun dont il est réputé proche.

Lundi, le président de la République avait souligné que seul l'Etat avait le droit de définir la stratégie de défense nationale, une critique claire au Hezbollah, poids lourd de la politique libanaise et seul parti à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990. Le chef de l'Etat avait également plaidé pour que le Conseil des ministres se réunisse de nouveau afin de gérer les dossiers urgents, notamment ceux relatifs à la crise économique. 

Le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun, et les chefs des appareils de sécurité du pays, ont mis à profit mardi leur traditionnelle rencontre avec le président de la République, Michel Aoun, tenue avant la fin de l'année, pour mettre en garde contre les effets néfastes de la grave crise économique sur leurs institutions, et incité M. Aoun à œuvrer pour améliorer les...