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Dernières Infos - Crise au Liban

Le CPL appelle Mikati à réunir le Conseil des ministres

Le CPL appelle Mikati à réunir le Conseil des ministres

Le logo du Courant patriotique libre. Photo ANI

Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste), dirigé par le député Gebran Bassil, a appelé samedi le Premier ministre libanais Nagib Mikati à "accomplir son devoir constitutionnel en appelant le Conseil des ministres à se réunir", alors que le cabinet est paralysé depuis le 12 octobre dernier par des conflits politiques internes, notamment sur l'enquête concernant l'explosion au port de Beyrouth. 

A l'issue de sa réunion hebdomadaire, le bureau politique du CPL a exprimé son "mécontentement face au blocage gouvernemental qui se poursuit sans raison". "Le gouvernement n'est pas responsable du désaccord judiciaire en vigueur et n'a pas de prérogative pour trancher ce sujet", a-t-il estimé. Pour les aounistes, "trouver une solution relève des prérogatives du pouvoir judiciaire ou du Parlement qui devrait suivre les normes nécessaire dans ce domaine".

Le camp aouniste a ensuite appelé le "chef du gouvernement à accomplir son devoir constitutionnel en convoquant le Conseil des ministres afin d'étudier les sujets et les dossiers au niveau desquels des décisions devraient être prises".

Le gouvernement Mikati ne s'est pas réuni depuis le 12 octobre en raison de conflits politiques interministériels au sujet de l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth et la crise diplomatique avec les pays du Golfe. Bien que le ministre de l'Information Georges Cordahi, dont des propos hostiles au rôle de la coalition saoudienne au Yémen ont provoqué les tensions diplomatiques, ait démissionné vendredi, il n’y a aucune garantie que cette démarche ouvrira la voie à un règlement plus large de la crise gouvernementale liée au sort du juge Tarek Bitar. Le cabinet est en effet boycotté depuis le 12 octobre par les ministres du tandem Hezbollah-Amal, qui conditionnent leur retour au dessaisissement de ce magistrat chargé de l’enquête sur le drame du port.

Le CPL est en outre revenu à la charge contre le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé et appelé le gouvernement à "désigner un personne pour le remplacer". Les aounistes estiment que "les raisons pour lesquelles il devrait être dessaisi sont innombrables", et l'accusent d'avoir "échoué à préserver la sécurité de la monnaie nationale" mais aussi d'avoir "violé à maintes reprises le Code de la monnaie et du crédit". Arrivé à la tête de la BDL en 1993, après vingt ans en tant que banquier d’affaires chez Merrill Lynch à Beyrouth et Paris, M. Salamé est visé par des enquêtes dans plusieurs pays européens, notamment en Suisse, au Royaume-Uni et en France. Il bénéficie toutefois du soutien de plusieurs poids lourds de la politique libanaise, notamment le président du Parlement Nabih Berry, et l'ex-Premier ministre et leader sunnite Saad Hariri, rivaux des aounistes.

Le parti dirigé par le gendre du président libanais a par ailleurs estimé que les prochaines législatives, qui doivent se tenir le 27 mars prochain, constitueront un référendum pour les Libanais au sujet du système dans le pays après tout ce qui s'est passé, notamment les effondrements financiers, économiques, administratifs et politiques. Il a donc plaidé en faveur de l'instauration nécessaire d'une "décentralisation administrative et financière élargie afin que les gens participent à la gestion de leurs affaires à travers des organes élus ayant des prérogatives qui peuvent réaliser un développement équilibré entre les régions".

Le Courant patriotique libre (CPL, aouniste), dirigé par le député Gebran Bassil, a appelé samedi le Premier ministre libanais Nagib Mikati à "accomplir son devoir constitutionnel en appelant le Conseil des ministres à se réunir", alors que le cabinet est paralysé depuis le 12 octobre dernier par des conflits politiques internes, notamment sur l'enquête concernant l'explosion au port de...