Le groupe parlementaire du Hezbollah a estimé hier que la crise gouvernementale actuelle ne pourrait être résolue sans un « respect des normes de la Constitution », alors que le cabinet de Nagib Mikati est paralysé depuis plus d’un mois par des tensions politiques liées notamment au sort de l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth. Les ministres chiites réclament en effet le dessaisissement du juge Tarek Bitar, en charge de l’instruction sur l’affaire, depuis qu’il a lancé des poursuites contre des responsables politiques et sécuritaires, dont des députés et anciens ministres du mouvement Amal, allié du Hezbollah. Le tandem chiite demande que, conformément à la Constitution, les ministres et anciens ministres soient jugés par la Haute Cour de justice pour les ministres et présidents, tandis que pour certains analystes et d’autres formations politiques, porter l’affaire devant cette instance, qui n’a jamais été convoquée, reviendrait à la noyer. À l’issue de leur réunion hebdomadaire, les députés du Hezbollah ont appelé hier à « déployer tous les efforts possibles pour écarter les entraves à la reprise des réunions du cabinet ». Selon eux, « pour sortir de la crise gouvernementale, il faut commencer par revenir à la Constitution et la respecter ». Revenant à la charge contre le juge Bitar, qu’il accuse d’être « partial » et de « politiser » l’enquête, le groupe a insisté que « le juge n’a aucune prérogative pour juger les ministres et Premiers ministres ».
Politique - Crise gouvernementale
Il faut commencer par respecter la Constitution, lance le Hezbollah
OLJ / le 03 décembre 2021 à 00h00
commentaires (5)
Le parti pro iranien est tellement agressif quant au déroulement de l'enquête, qu'il se pose objectivement en coupable à une certaine partie ou quelque part.
Esber
23 h 09, le 03 décembre 2021