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Bou Habib discute à Rome avec le numéro deux du Vatican des moyens de soutenir le Liban


Bou Habib discute à Rome avec le numéro deux du Vatican des moyens de soutenir le Liban

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib (g), s'entretenant avec le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, à Rome, le 2 décembre 2021. Photo fournie par notre correspondante Hoda Chédid

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, s'est entretenu jeudi à Rome avec le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, au sujet des crises que traverse le Liban et du soutien continu apporté par le Vatican au gouvernement et au peuple libanais, alors que le pays s'enlise dans la pire crise socio-économique et financière de son histoire contemporaine.

Selon notre correspondante Hoda Chédid, le numéro deux du Vatican a espéré que le Liban reste à l'écart des conflits régionaux, alors qu'il connaît une grave crise diplomatique avec les pays du Golfe, due aux propos polémiques du ministre de l’Information Georges Cordahi, sur l’implication de l’Arabie saoudite dans la guerre au Yémen. Le ministre des Affaires étrangères a également discuté avec le secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les États, Mgr Paul Gallagher, du travail effectué par le gouvernement libanais dans le secteur de l'Energie et au niveau des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). Les responsables ont également abordé les moyens de renforcer le soutien apporté par le Vatican au secteur éducatif au Liban. Mgr Gallagher a annoncé qu'il se rendra à Beyrouth en début d'année prochaine.

Interrogé par l'Agence nationale d'information au sujet d'éventuelles conditions qu'imposerait Rome pour débloquer son aide au pays du Cèdre, le ministre a affirmé que "l'Italie, comme d'autres pays, conditionne l'octroi d'aides au Liban à la mise en place de réformes". Il a ensuite noté que l'aide italienne ne serait pas financière, mais consisterait en la mise en place de projets. "On ne peut pas continuer ainsi. Le pays s'effondre en raison de l'absence de réformes financières, économiques et monétaires", a-t-il ajouté, soulignant que "les mesures prises à ce niveau demeurent lentes". "Le FMI coopère avec nous pour nous aider, nous devons donc faire vite", a ajouté le chef de la diplomatie libanaise. 

M. Bou Habib a enfin indiqué qu'il s'entretiendra avec son homologue italien et d'autres responsables européens en marge de la conférence des dialogues méditerranéens qui se tient en Italie à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 4 décembre.

Le chef du gouvernement libanais, Nagib Mikati, avait été reçu la semaine dernière au Vatican par le pape François qui lui a assuré qu'il œuvrait pour "un effort commun" pour aider le Liban à s'extraire des crises. Le Premier ministre avait relevé que le pape François lui avait "assuré qu'il déploiera des efforts sur la scène internationale afin d'aider le Liban à traverser la période difficile qu'il vit actuellement, et lui rendre la paix et la stabilité".

Les conditions de vie continuent de se détériorer au Liban en raison de son effondrement pluridimensionnel. Le Conseil des ministres ne s'est pas réuni depuis le 12 octobre dernier en raison de tensions politiques internes, alors que le cabinet Mikati est censé lancer des réformes cruciales dans le pays. La reprise des négociations avec le FMI et du travail gouvernemental constitue des conditions sine qua non pour débloquer les aides promises par la communauté internationale au Liban où 80 % de la population vit désormais dans la pauvreté.

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, s'est entretenu jeudi à Rome avec le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, au sujet des crises que traverse le Liban et du soutien continu apporté par le Vatican au gouvernement et au peuple libanais, alors que le pays s'enlise dans la pire crise socio-économique et financière de son histoire...