Berry s'entretient avec une délégation du Congrès américain

Le chef du Parlement, Nabih Berry, s'est entretenu lundi avec une délégation du Congrès américain, en visite à Beyrouth depuis samedi, au sujet de la situation dans le pays qui poursuit son effondrement socio-économique depuis plus de deux ans et fait face à une multitude de crises politiques internes. 

Dans un bref communiqué, le chef du Législatif a affirmé avoir discuté avec les deux parlementaires, Daryl Issa et Darren Lahoud, ainsi que le groupe de soutien américain pour le Liban, des relations libano-américaines, en présence de l'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea. Aucune information supplémentaire sur les discussions n'était disponible.

La délégation sénatoriale américaine a également été reçue par le ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui. Ce dernier a assuré à ses interlocuteurs qu'il poursuivait la mise en place de toutes les mesures nécessaires pour la tenue des élections législatives "en toute transparence". Darell Issa a pour sa part indiqué avoir évoqué les législatives et la date du scrutin avec M. Maoulaoui. Cette date, fixée au 27 mars prochain, risque de ne pas être respectée en raison de graves crises politiques internes. "Nous sommes heureux des réponses que nous avons eues concernant la sécurité durant les élections qui sont l'outil démocratique par excellence", a souligné le sénateur américain. "Le ministre de l'Intérieur a insisté sur la tenue du scrutin et sa transparence. Les Etats-Unis sont prêts à aider le Liban pour organiser de telles élections", a conclu M. Issa.

La délégation s'était entretenue, samedi, avec le président Michel Aoun, et avait affirmé, selon des propos rapportés par la présidence libanaise, qu'elle "porte un intérêt au redressement économique et à la régularisation du travail des institutions" dans le pays. Les deux parlementaires avaient également insisté, lors d'une réunion avec le chef du gouvernement, Nagib Mikati, sur "la nécessité de mettre fin aux divergences politiques, afin de se concentrer sur des solutions à la situation économique et sociale", a rapporté le bureau de presse du Premier ministre. 

Formé le 10 septembre dernier, le gouvernement Mikati ne s’est plus réuni depuis le 12 octobre, en raison de tensions autour de l'enquête sur les explosions meurtrières du 4 août 2020 au port de Beyrouth, et de la crise diplomatique avec les pays arabes du Golfe. Le pouvoir exécutif doit pourtant lancer des réformes, pour tenter de surmonter la crise socio-économique que traverse le Liban et obtenir des aides internationales.