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Dernières Infos - Législatives au Liban

Les députés aounistes présentent un recours en invalidation contre les amendements à la loi électorale

Les députés aounistes présentent un recours en invalidation contre les amendements à la loi électorale

L'entrée du Conseil constitutionnel à Beyrouth. Photo ANI

Les députés du groupe du Liban fort, composé majoritairement du Courant patriotique libre (CPL) de Gebran Bassil, ont présenté mercredi devant le Conseil constitutionnel un recours en invalidation contre les amendements apportés à la loi électorale, rapporte le site Tayyar.org, affilié au CPL. Les législatives libanaises sont prévues le 27 mars 2022, une date anticipée rejetée par la formation aouniste, tout comme les modalités de vote des émigrés que ces députés critiquent. Ce recours fait craindre un report du scrutin dans un pays en grave crise.

Le député CPL (Baabda) Alain Aoun a appelé le Conseil constitutionnel "à assumer ses responsabilités", assurant que son camp respectera la décision que l'instance prendra. Il a toutefois précisé que "c'est le pouvoir exécutif qui décidera de la date des législatives", estimant que le ministre de l'Intérieur ne peut lancer un appel aux élections avant que le Conseil constitutionnel prenne une décision concernant le recours présenté. 

Le député Ghazi Zeaïter, affilié au mouvement Amal avec qui le CPL entretient des relations difficiles, a critiqué la présentation du recours par les élus aounistes. "Ceux qui essaient de parasiter cette échéance ne parviendront pas à leurs fins. Nous leur disons que les pays ne sont pas bâtis à travers des intérêts personnels, la malice et la désinformation, mais grâce au respect des lois et de la Constitution et la préservation des institutions", a-t-il souligné, dans une critique à peine voilée au camp aouniste.

Mardi, le chef du CPL, fondé par le président Michel Aoun, avait affirmé que le recours en invalidation vise "les amendements apportés à la loi électorale et non la loi elle-même", estimant que cela n'impactera donc pas les "procédures administratives liées aux préparatifs" des législatives, alors que l'annonce de ce recours avait fait craindre une annulation du scrutin.

Les députés avaient justifié l'avancement de la date du scrutin au 27 mars, au lieu de se tenir dans le courant du mois de mai, par le jeûne du Ramadan qui se déroulera l'an prochain en avril, ce qui risquerait d'impacter la bonne marche de la campagne électorale. Ils avaient également adopté un amendement permettant aux Libanais de l’étranger de voter pour les 128 membres du Parlement et non seulement pour six dévolus à la diaspora. Ces deux amendements avaient été rejetés par le CPL, seul bloc parlementaire à s'y opposer.

Si le recours est accepté et la réforme relative à la date du scrutin rejetée, le texte de la loi initiale restera en vigueur et les élections devront alors se tenir au cours de la première ou deuxième semaine du mois de mai plutôt qu’en mars. S’il est rejeté et que la date du 27 mars est maintenue, le ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, qui signe le décret avec le chef de l’État et le Premier ministre, n’est pas toutefois systématiquement tenu de respecter cette date et peut à son tour décider de reporter le scrutin. Le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, avait d’ailleurs prévenu son collègue de l’Intérieur que son ministère ne parviendrait pas à organiser l'élection dans les représentations libanaises à l'étranger, dans les délais impartis.

Le chef du CPL s'est par ailleurs entretenu dans l'après-midi avec la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Joanna Wronecka, notamment en ce qui concerne les préparatifs des législatives. Lors de la réunion, M. Bassil a demandé l'aide des Nations Unies pour combler (d'éventuelles) lacunes logistiques qui risqueraient d'empêcher la tenue du scrutin dans les délais et appelé à ce que des observateurs internationaux soient assignés au contrôle des dépenses électorales ainsi qu'à la surveillance du scrutin en tant que tel. 

Les députés du groupe du Liban fort, composé majoritairement du Courant patriotique libre (CPL) de Gebran Bassil, ont présenté mercredi devant le Conseil constitutionnel un recours en invalidation contre les amendements apportés à la loi électorale, rapporte le site Tayyar.org, affilié au CPL. Les législatives libanaises sont prévues le 27 mars 2022, une date anticipée rejetée par la...