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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Sit-in de militantes pour appeler la Cour de cassation à rejeter les recours entravant l'enquête

Sit-in de militantes pour appeler la Cour de cassation à rejeter les recours entravant l'enquête

Sit-in d'activistes de l'association Noun devant le palais de Justice, le 17 novembre 2021. Capture d'écran d'une vidéo publiée sur la page Facebook Thawra TV

Une dizaine de militantes de l'association Noun ont tenu un sit-in mercredi matin devant le palais de Justice de Beyrouth afin d'appeler la Cour de cassation à ne pas donner suite aux recours présentés par certains responsables poursuivis dans l'affaire des explosions meurtrières au port de Beyrouth.

Les activistes ont demandé à la Cour de cassation de "préserver la justice" et de refuser les actions en responsabilité de l’État présentées à l'encontre de plusieurs juges et conseillers judiciaires. "Votre responsabilité est de la taille de l'explosion", a souligné une femme en interpellant les magistrats. "Nous voulons un pouvoir judiciaire transparent. Rendez un jugement au nom du peuple et pas au nom de la classe politique", a souligné une autre. Les militantes ont par ailleurs dénoncé l'opposition de certains ministres, notamment ceux du tandem chiite Amal-Hezbollah, à la marche de l'enquête. Ces derniers réclament le dessaisissement du juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction.

Jeudi dernier, Ghazi Zeaïter et Hassan Khalil, deux députés du mouvement Amal mis en cause dans l’enquête sur le drame du 4 août 2020, ont présenté une action en responsabilité de l’État pour "fautes lourdes" commises par le président et les deux conseillères de la 12e chambre civile de la Cour d’appel de Beyrouth, respectivement Nassib Élia, Mariam Chamseddine, et Rosine Hojeily.

Il y a plus d'une semaine, des militantes de l'association Noun avaient symboliquement scellé à la cire rouge la porte du bureau du président de la 12e chambre civile de la cour d’appel de Beyrouth, Habib Mezher, au palais de Justice de Beyrouth, l'accusant d'avoir '"outrepassé la loi" en se saisissant d'un recours présenté à l'encontre du juge Tarek Bitar.

Le juge Mezher, proche du tandem chiite, avait notifié M. Bitar d’un recours en dessaisissement déposé par l’ancien ministre Youssef Fenianos, également poursuivi dans le cadre de l’enquête. L'instruction a alors été suspendue. M. Mezher a depuis été lui-même temporairement dessaisi de l'affaire Bitar, après avoir fait l'objet de plusieurs plaintes.

Une dizaine de militantes de l'association Noun ont tenu un sit-in mercredi matin devant le palais de Justice de Beyrouth afin d'appeler la Cour de cassation à ne pas donner suite aux recours présentés par certains responsables poursuivis dans l'affaire des explosions meurtrières au port de Beyrouth.Les activistes ont demandé à la Cour de cassation de "préserver la justice" et de refuser...