
Le député libanais Jamil Sayyed, au palais de Baabda, le 1er novembre 2021. Photo Dalati et Nohra
Le député Jamil Sayyed, proche du régime syrien et du Hezbollah, a accusé lundi "certaines parties" au Liban d'avoir fourni à l'administration américaine des "informations erronées" qui ont mené à l'imposition de sanctions à son encontre par le Trésor US, pour avoir "contribué au délitement de l'Etat de droit" au Liban.
Dans des déclarations à Baabda, à l'issue d'une rencontre avec le chef de l'Etat, Michel Aoun, le député s'est félicité de l'initiative prise par le président, qui avait chargé le chef de la diplomatie, Abdallah Bou Habib, et l'ambassadeur libanais à Washington, de s'enquérir sur les "circonstances" dans lesquelles les sanctions ont été imposées. Il a estimé que si la justice libanaise souhaite enquêter sur les accusations à son encontre, notamment sur un transfert à l'étranger de 120 millions de dollars, cela ne devrait prendre que "quelques jours".
M. Sayyed a confirmé avoir demandé un visa pour se rendre aux Etats-Unis, afin de vérifier les affirmations du Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control – OFAC) du Trésor américain concernant ces sanctions. Il a accusé, à ce sujet, des "parties libanaises'' qu'il a dit ''ne pas avoir besoin d'identifier" d'avoir fourni des informations "erronées" à l'administration américaine. "Je vais demander aux autorités aux Etats-Unis de prendre des mesures contre ces parties qui ont transmis des informations mensongères", a ajouté l'ancien directeur de la Sûreté générale.
Jeudi, l'OFAC avait lancé des sanctions contre Jamil Sayyed et deux hommes d'affaires libanais, Dany Khoury, proche du chef du courant aouniste de Gebran Bassil, et Jihad el-Arab, proche de l'ancien Premier ministre Saad Hariri, les accusant d'avoir "personnellement profité de la corruption généralisée et du népotisme", et de s'être "enrichis aux dépens du peuple et des institutions de l'Etat". Tout avoir des personnes visées par ces sanctions aux Etats-Unis est gelé et l'accès au système financier américain leur est barré.
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