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Dernières Infos - Affrontements de Tayouné

Sit-in d'habitants de Aïn el-Remmané pour réclamer la libération de détenus

Sit-in d'habitants de Aïn el-Remmané pour réclamer la libération de détenus

La façade du tribunal militaire à Beyrouth. Photo ANI

Plusieurs dizaines de personnes, se disant originaires du quartier de Aïn el-Remmané, dans le sud de Beyrouth, ont manifesté lundi matin devant le tribunal militaire afin de réclamer la libération des personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête sur les affrontements ayant opposé, le 14 octobre, des habitants de ce quartier à prédominance chrétienne et où les Forces libanaises (FL) ont une forte présence, à des manifestants chiites partisans du tandem Amal-Hezbollah dans le secteur de Tayouné. Ces accrochages s'étaient produits en marge d'une mobilisation du tandem chiite contre le juge Tarek Bitar, en charge de l'instruction sur l'explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Sept personnes, dont six partisans chiites et une civile, avaient été tuées et une trentaine d'autres blessées.

Devant le tribunal militaire, les manifestants ont dénoncé "l'inégalité de traitement" des personnes arrêtées dans cette affaire. Antoine Saad, l'avocat des personnes intertepellées, présent à ce sit-in, a déploré le fait que ce sont "ceux qui ont été attaqués qui sont actuellement en prison", effectuant un parallèle avec l'"affaire de Khaldé", en référence aux échanges de tirs meurtriers qui avaient eu lieu début août entre des membres de "tribus arabes" de cette localité au sud de Beyrouth et des partisans du Hezbollah. "Le juge ne traite pas de manière égale toutes les personnes impliquées dans cette affaire", a ajouté l'avocat, dénonçant une atmosphère de "règlements de compte". "Nous ne voulons pas que Aïn el-Remmané devienne un bouc émissaire ou un second +Notre-Dame de la délivrance+", a-t-il ajouté, en référence à un attentat à la bombe en 1994 dans une église du Kesrouan, que le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, avait été accusé d'avoir commandité et pour lequel il a fait onze ans de prison, de 1994 à 2005, à l'époque de la tutelle du régime syrien au Liban. Il a toutefois assuré avoir confiance dans le premier juge d'instruction par intérim près le tribunal militaire, Fady Sawan, désormais en charge de ce dossier. 

Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Fady Akiki, avait clôturé le dossier la semaine dernière et l'a déféré au juge Sawan, sans avoir interrogé le chef des FL comme il l'avait souhaité. Le leader chrétien, qui avait été convoqué mercredi dernier à une audience devant les services de renseignement de l'armée, à la demande de M. Akiki, avait refusé de se rendre à l'audience. La date de la convocation par le juge Sawan n'a pas encore été précisée, et il ne peut pas être confirmé jusqu'à présent si M. Geagea s'y rendra ou non. Ce dernier avait déclaré la semaine dernière qu'il ne se présenterait devant la justice au sujet des affrontements de Tayouné que si le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah comparaissait avant lui.

Plusieurs dizaines de personnes, se disant originaires du quartier de Aïn el-Remmané, dans le sud de Beyrouth, ont manifesté lundi matin devant le tribunal militaire afin de réclamer la libération des personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête sur les affrontements ayant opposé, le 14 octobre, des habitants de ce quartier à prédominance chrétienne et où les Forces libanaises (FL)...