Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Sanctions américaines

L'avocat de Jihad el-Arab répond aux accusations de Washington


L'avocat de Jihad el-Arab répond aux accusations de Washington

L'entrepreneur libanais Jihad el-Arab, sanctionné par les États-Unis. Capture d'écran YouTube.

L'avocat de l’entrepreneur libanais Jihad el-Arab, riche homme d'affaire proche de l'ancien Premier ministre Saad Hariri et sanctionné jeudi par les États-Unis qui l'accusent de corruption, a répondu samedi au nom de son client aux accusations de Washington.

Dans un communiqué publié samedi soir, l'avocat Tarek Jabouri a démenti les allégations américaines selon lesquelles son client aurait entrepris des travaux de rénovation d'un pont à Beyrouth en 2018. Il a ensuite démenti que M. Arab ait bénéficié de deux contrats d'un montant de 200 millions de dollars en 2014, dans le cadre d'une intercession politique en amont de la présidentielle de 2016. Il a dans ce contexte affirmé que son client n'a aucune fonction politique et ne se mêle pas de ce genre d'affaires. Il a ajouté que le riche entrepreneur a respecté le contrat qu'il avait signé avec le gouvernement libanais pour la construction de la décharge sanitaire de Costa Brava, un projet entaché d'irrégularités selon de nombreux experts et les autorités américaines. L'avocat a dans ce contexte fait savoir qu'il préparait un dossier pour intenter une action en justice devant les instances américaines afin de défendre son client.

Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control – OFAC) du Trésor US avait imposé jeudi, pour la première fois sous l'administration de Joe Biden, des sanctions contre le député libanais Jamil Sayyed, proche du régime syrien de Bachar el-Assad et deux entrepreneurs libanais, Jihad el-Arab, proche de l'ancien Premier ministre sunnite Saad Hariri, et Dany Khoury, accusés d'avoir "contribué au délitement de la bonne gouvernance et de l’État de droit au Liban".

Le Trésor américain avait précisé que Jamil Sayyed, Dany Khoury et Jihad el-Arab ont "personnellement profité de la corruption généralisée et du népotisme" et se sont "enrichis aux dépens du peuple et des institutions de l'Etat". Les éventuels avoirs aux États-Unis des personnes visées par les sanctions sont gelés et l'accès au système financier américain leur est interdit.

Washington impose régulièrement des sanctions à des des dirigeants accusés de corruption, ainsi qu'à des personnes considérées comme apportant un soutien financier et logistique aux systèmes de corruption. C'est dans ce cadre que l'ancien ministre Gebran Bassil (chef du Courant patriotique libre, fondé par le chef de l’État Michel Aoun) avait été placé sur la liste noire du Trésor US il y a presque un an, le 6 novembre 2020. M. Bassil était accusé d'actes de corruption dans le secteur de l'énergie, qui ont "aidé et encouragé" les opérations du Hezbollah. Quelques mois plus tôt, les anciens ministres Youssef Fenianos (Marada) et Ali Hassan Khalil (mouvement Amal, du président de la Chambre Nabih Berry), tous deux alliés au Hezbollah, avaient également été mis sous le coup de sanctions pour "corruption" et soutien au parti chiite.

L'avocat de l’entrepreneur libanais Jihad el-Arab, riche homme d'affaire proche de l'ancien Premier ministre Saad Hariri et sanctionné jeudi par les États-Unis qui l'accusent de corruption, a répondu samedi au nom de son client aux accusations de Washington.Dans un communiqué publié samedi soir, l'avocat Tarek Jabouri a démenti les allégations américaines selon lesquelles son client...