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Début de la séance parlementaire au palais de l'Unesco

Début de la séance parlementaire au palais de l'Unesco

Le Parlement réuni le 20 septembre 2021 au palais de l'Unesco, à Beyrouth. Photo d'archives Hassan Ibrahim / Parlement libanais

Le président du Parlement libanais Nabih Berry a ouvert mardi la séance au palais de l'Unesco à Beyrouth, consacrée d'une part à l’élection pour le renouvellement du bureau de la Chambre, et d'autre part à l’examen d'un ordre du jour principalement lié à la question de possibles amendements à la loi électorale. 

Cette réunion marque le lancement d'une nouvelle session parlementaire ordinaire, ce qui signifie que les députés peuvent désormais à nouveau se prévaloir de leur immunité. Ce point est important sachant que trois d'entre eux sont poursuivis dans l'enquête sur la double explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Ali Hassan Khalil (Amal) est sous le coup d'un mandat d'arrêt lancé contre lui bien avant la session parlementaire, mais ses collègues Ghazi Zeaïter (Amal également) et Nouhad Machnouk (indépendant), ne pourront plus, eux, faire l'objet de mandats maintenant que la session a été officiellement ouverte.
La question du suivi de l'enquête et du sort du juge Bitar, que le tandem chiite (Amal et Hezbollah) se sont jurés de dessaisir de ses fonctions, ne devrait pas être évoquée pendant la réunion. En effet, la proposition élaborée par le ministre de la Justice, Henri Khoury, de créer une Chambre d’accusation qui statuerait sur des recours contre les décisions de M. Bitar lesquelles, selon la loi actuelle, ne sont susceptibles d’aucun recours, ne fait pas l'objet d'une entente politique, notamment concernant l’identité des trois magistrats qui pourraient composer cette instance. De plus, le fait que Nabih Berry outrepasse les dispositions du règlement intérieur de la Chambre et ne permette pas les interventions des députés – généralement à caractère politique – avant l’examen de l’ordre du jour, devrait permettre d'éviter que le débat ne soit ouvert sur cette affaire.

En ce qui concerne l'ordre du jour, les députés devraient entre autres discuter de possibles amendements de la loi électorale de 2018, en vue du scrutin législatif du printemps prochain. Plusieurs députés et groupes ont présenté au cours des dernières semaines des textes portant sur différents points de cette loi, entre autres pour l'abaissement de l'âge légal du vote à 18 ans au lieu de 21 et la création de mégacentres permettant aux Libanais de voter à partir de leur lieu de résidence et non d'origine. Des questions comme le quota féminin sur les listes et dans l'hémicycle, le vote sur base d'une seule circonscription ou les deux votes préférentiels au lieu d'un seul devraient également être débattues. Enfin, le vote des Libanais résidant à l'étranger risque encore de tendre les débats. L'annulation de cette disposition de la loi est réclamée par le tandem chiite, tandis que certaines organisations et partis plaident, eux, pour que les émigrés puissent voter pour les 128 membres du Parlement et non pour seulement 6 députés. 

Prévue à l'origine en mai, la date des législatives n'a toujours pas été officiellement fixée par le ministère de l'Intérieur, mais les différents groupes parlementaires se sont récemment mis d'accord pour l'avancer à fin mars, arguant que le ramadan tombe cette année pendant le mois d'avril, ce qui risque d'affecter la campagne électorale.

Le président du Parlement libanais Nabih Berry a ouvert mardi la séance au palais de l'Unesco à Beyrouth, consacrée d'une part à l’élection pour le renouvellement du bureau de la Chambre, et d'autre part à l’examen d'un ordre du jour principalement lié à la question de possibles amendements à la loi électorale. Cette réunion marque le lancement d'une nouvelle session...