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Lifestyle - This is America

Otis (gros) vainqueur de la course au saumon d’Alaska

Le champion des poids lourds, qui avait déjà remporté la compétition à trois reprises, a été déclaré vainqueur mardi soir. Otis, 25 ans au compteur, a battu le finaliste Walker par plus de 6 000 votes du public.

Otis (gros) vainqueur de la course au saumon d’Alaska

Les photos de deux ours avant et après qu’ils se furent gavés de saumon. Photo tirée du compte Instagram Katmainpp

Le Katmai National Park and Preserve de l’Alaska avait annoncé, le 29 septembre dernier, le lancement du tournoi annuel du plus gros ours brun de la région s’étant nourri de saumons dans la Brooks River. Un événement dont le déroulement est si bien huilé qu’il a été décliné sur le Web sous l’intitulé Bear Fat Week. Ainsi, les personnes intéressées peuvent observer sur divers sites de la Toile ce phénomène spectaculaire relayé par les caméras du parc pour essayer de déterminer quel animal est le mieux préparé à la période d’hibernation qui l’attend avant de voter pour lui. Car, en ce début d’automne, les ours qui vivent sur cette péninsule volcanique se rassemblent à Brooks Falls pour se gaver de saumon et faire, en quelque sorte, leur provision avant leur longue hibernation.

Accumuler des kilos pour leur sieste hivernale

« La Fat Bear Week est une célébration de la vie sauvage et de la richesse d’une région qui accueille plus d’ours brun que de personnes », a déclaré au Washington Post Lian Law, chargé de communication au Katmai National Park. « Nous voulons mettre en relief la résilience et l’adaptabilité des ours à cette situation ». Et c’est pour donner plus de visibilité à cette autosuffisance que le concours de l’ours de l’année a été lancé. Chaque jour durant la Fat Bear Week, qui s’est déroulée cette année du 29 septembre au 5 octobre, le public était invité à choisir le « plus gros » de ces mammifères dans les mashups quotidiens en ligne. Les électeurs peuvent juger les ours sur n’importe lequel de ces critères : pelage, rondeurs ou charme. Les ours accumulant, au fur et à mesure, le plus de votes et de couches de graisse procèdent ainsi jusqu’à ce que le plus gros glouton soit couronné champion de la saison, à la fin de la semaine. Mardi soir, Otis, l’un des ours les plus âgés du parc, a remporté le titre. Il n’en est pas à sa première victoire puisqu’il avait déjà remporté le concours en 2014, 2016 et 2017.

La première édition de l’événement, qui s’est déroulé sur une journée, a depuis gagné en popularité. En 2019, il a récolté plus de 200 000 votes. En 2020, le nombre a dépassé les 600 000. Cette année, douze ours bruns étaient en lice pour décrocher le titre. Plus de 793 000 votes ont été exprimés des quatre coins du monde. Les visiteurs et les passionnés d’ours pouvaient observer les animaux via des webcams et visionner des photos d’eux avant et après. Au printemps, les ours sont encore maigres mais, à l’automne, ils doivent constituer leurs réserves de graisse en vue de l’hibernation. Si ce tournoi annuel célèbre avec succès les ours préparant leur longue hibernation, il fait également partie d’un mouvement pour leur conservation.

Otis, le vainqueur de la course au saumon d’Alaska pour la quatrième fois. Photo tirée du compte Instagram Katmainpp

Une illustration d’un écosystème sain

Car les ours commencent dès le début de l’été leur diète préparatrice, alors qu’ils sont amaigris. Ils consomment au quotidien environ 45 kilos de poisson, de baies, de petits mammifères et de végétation pour accumuler les kilos nécessaires pour survivre aux mois froids de l’année. Pendant leur hibernation, ils perdront plus d’un tiers de leur graisse corporelle. Si les ours bruns n’ont pas accès à des aliments riches en calories comme le saumon, ils risquent de ne pas survivre à l’hiver. Ce rituel est considéré comme une illustration parfaite d’un écosystème sain. Pour mieux suivre la course de ces ours de l’Alaska, les biologistes leur ont attribué des numéros et certains ont également acquis des surnoms.

Selon un décompte effectué en 2004, environ 2 200 ours habitaient alors Katmai. L’an dernier, les gardes forestiers ont identifié 90 spécimens individuels à Brooks Falls, sans compter les oursons. Ce concours étant subjectif, les fans peuvent choisir leur favori pour sa (plus grande) taille, son (plus grand) gain de poids ou pour une combinaison de volume et de charisme. Un finaliste est nommé pour chaque catégorie. Cependant, une charmante nouveauté est apparue cette année : la part belle donnée aux oursons et aux juniors qui ont eu droit à leur propre compétition. Compétition des plus attrayante car elle permet de voir à la fois l’initiation à la chasse et les ébats ludiques de leur jeune âge. Quant aux amoureux, grands et petits, de la nature et de la vie animale, ils en font également toute une fête avec enthousiasme, créativité et humour. L’occasion pour eux aussi de déguster du saumon et de la tarte aux baies en buvant de la bière au miel, de préparer des biscuits et autres pâtisseries en forme de pattes et de griffes d’ours et de les orner des noms de leurs compétiteurs préférés. Ici, visiblement, il n’est plus question d’ours mal léchés ou de vendre la peau de l’ours…

Le Katmai National Park and Preserve de l’Alaska avait annoncé, le 29 septembre dernier, le lancement du tournoi annuel du plus gros ours brun de la région s’étant nourri de saumons dans la Brooks River. Un événement dont le déroulement est si bien huilé qu’il a été décliné sur le Web sous l’intitulé Bear Fat Week. Ainsi, les personnes intéressées peuvent observer sur divers...

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