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Dernières Infos - Russie

Google aurait retiré l'application de l'opposition russe "sous une contrainte sans précédent"

Google, comme Apple, a retiré une application mobile anti-Kremlin à cause de la pression "sans précédent" infligée par le gouvernement russe, dont "des menaces publiques graves de représailles juridiques et de prison contre les employés locaux", d'après une source proche du dossier.

L'opposition russe a accusé vendredi les deux géants des technologies de "censure" pour avoir cédé à la pression du gouvernement en retirant ce programme créé par le mouvement de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny. La décision intervient après des mois de répression qui ont écarté les détracteurs du président Vladimir Poutine du scrutin.

Le géant californien, qui domine la recherche en ligne et l'internet mobile, "n'a pas pris la décision à la légère", selon la source. Elle a précisé que l'application reste utilisable par ceux qui l'ont déjà téléchargée en Russie. Plus tôt dans la journée, une autre source avait indiqué à l'AFP que les employés d'Apple avaient fait face "à des tactiques de harcèlement et des menaces d'arrestation".

Les décisions des deux entreprises, qui résistent depuis des semaines aux pressions politiques, étaient néanmoins largement critiquées par les opposants russes et les défenseurs des droits humains. Leonid Volkov, responsable exilé de l'opposition, a accusé Apple et Google de "censure" et de "céder au chantage du Kremlin" en supprimant le logiciel de leurs boutiques. "Cette application est illégale dans notre pays", a répliqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Comme presque aucun candidat anti-Poutine n'a été autorisé à se présenter aux législatives, les partisans de M. Navalny ont élaboré une stratégie dite du "vote intelligent" destinée à soutenir le candidat -- souvent communiste -- le mieux placé pour mettre en difficulté celui du parti au pouvoir, Russie Unie.

L'application permettait de savoir pour quel concurrent voter dans chaque circonscription des législatives ce week-end, mais aussi lors de dizaines d'élections locales et régionales. Par le passé, cette approche avait rencontré un certain succès, notamment à Moscou en 2019.

Google, comme Apple, a retiré une application mobile anti-Kremlin à cause de la pression "sans précédent" infligée par le gouvernement russe, dont "des menaces publiques graves de représailles juridiques et de prison contre les employés locaux", d'après une source proche du dossier.L'opposition russe a accusé vendredi les deux géants des technologies de "censure" pour avoir cédé à la...