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Le système judiciaire impliqué dans la répression, selon l'ONU

Le système judiciaire impliqué dans la répression, selon l'ONU

Le drapeau de l'ONU. Photo d'illustration AFP

Des magistrats et des procureurs vénézuéliens sont impliqués dans des graves violations des droits humains en réprimant des membres de l'opposition, ont déclaré jeudi des enquêteurs de l'ONU en dénonçant un système judiciaire aux ordres du régime.

"Il y a suffisamment d'éléments pour penser qu'au lieu de protéger les victimes des violations des droits humains, le système judiciaire vénézuélien a joué un rôle important dans la répression d'Etat des opposants au gouvernement", a souligné Marta Valinas, responsable d'une mission d'enquête de l'ONU dont elle a présenté à Genève le deuxième rapport. "Dans le cadre de la profonde crise des droits de l'homme qui frappe le Venezuela, on a ainsi porté gravement atteinte à l'indépendance du système judiciaire", a-t-elle dit.

Les plus hautes autorités de l'Etat, y compris le président Nicolas Maduro lui-même, ont exercé des pressions considérables sur la justice, selon le rapport de l'ONU.

Des sources au sein du système judiciaire ont confirmé avoir reçu des ordres sur la manière dont les cas devaient être traités, toujours selon le document.

Tout magistrat refusant d'obtempérer était intimidé et certains d'entre eux ont dû quitter le pays dans "un climat de peur", selon le rapport qui a étudié 183 cas d'opposants arrêtés entre 2014 et le mois dernier. L'"immense majorité" des cas de violations des droits humains soumis par la mission d'enquête "n'ont pas donné lieu à des enquêtes approfondies, des poursuites ou des condamnations des personnes responsables", a fait valoir l'un des membres de la mission, Francisco Cox.

Cette mission d'enquête avait été créée en 2019 par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

La Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, avait dénoncé le 13 septembre "l'intimidation et la criminalisation" des militants politiques au Venezuela, accusations qualifiées de "fausses" par les autorités à Caracas.

Selon l'ONG de défense des droits humains, Foro penal, il y a 262 prisonniers politiques au Venezuela.

Des magistrats et des procureurs vénézuéliens sont impliqués dans des graves violations des droits humains en réprimant des membres de l'opposition, ont déclaré jeudi des enquêteurs de l'ONU en dénonçant un système judiciaire aux ordres du régime."Il y a suffisamment d'éléments pour penser qu'au lieu de protéger les victimes des violations des droits humains, le système judiciaire...