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Dernières Infos - Nucléaire iranien

Négociations peu probables avant 2-3 mois, selon Téhéran


Négociations peu probables avant 2-3 mois, selon Téhéran

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, à Damas, en Syrie, le 29 août 2021. Photo AFP / Handout / SANA

Les discussions entamées en avril à Vienne pour tenter de relancer l'accord international sur le nucléaire iranien risquent de ne pas reprendre avant deux ou trois mois, selon Téhéran. Menées sous l'égide de l'Union européenne, ces pourparlers visent à réintégrer les Etats-Unis à ce pacte dénoncé en mai 2018 par l'ex-président américain Donald Trump et à ramener l'Iran au respect intégral de ses engagements internationaux concernant son programme nucléaire. Les négociations ont été ajournées le 20 juin, deux jours après la victoire de l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidentielle iranienne, et aucune date de reprise des discussions n'a encore été annoncée.

"Nous ne cherchons pas à fuir la table des négociations et le (...) gouvernement considère qu'une vraie négociation est une négociation qui produit des résultats palpables permettant de garantir les intérêts et les droits de la nation iranienne", a déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir-Abdollahian, dans un entretien diffusé lundi soir par la télévision d'Etat. "L'autre partie sait pertinemment qu'un processus de deux ou trois mois est nécessaire pour que le nouveau gouvernement se mette en place et prenne la moindre décision", a-t-il ajouté, assurant néanmoins que les discussions de Vienne sont "une des questions à l'ordre du jour de la politique étrangère et du gouvernement".

M. Raïssi a succédé début août au modéré Hassan Rohani, principal architecte, côté iranien, de l'accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015. Son gouvernement a prêté serment le 26 août après avoir obtenu la confiance du Parlement.

L'accord de Vienne offre à l'Iran un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l'arme atomique, et d'une réduction drastique de ses activités nucléaires. Mais il menace de voler en éclats depuis que M. Trump en a sorti unilatéralement les Etats-Unis avant de rétablir les sanctions américaines contre Téhéran que ce pacte avait permis de lever. En riposte, l'Iran a progressivement abandonné à partir de mai 2019 la plupart des limites à ses activités nucléaires prévues par l'accord. M. Biden dit vouloir faire revenir Washington dans le giron de l'accord.
Les discussions de Vienne ont lieu entre l'Iran et les cinq autres Etats encore parties à l'accord de 2015 (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie). Les Etats-Unis y sont associés, mais pas de manière directe avec l'Iran.

Les discussions entamées en avril à Vienne pour tenter de relancer l'accord international sur le nucléaire iranien risquent de ne pas reprendre avant deux ou trois mois, selon Téhéran. Menées sous l'égide de l'Union européenne, ces pourparlers visent à réintégrer les Etats-Unis à ce pacte dénoncé en mai 2018 par l'ex-président américain Donald Trump et à ramener l'Iran au respect...