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Dernières Infos - Crise au Liban

Hassan saisit des stocks illégaux de médicaments à Fiyadiyé

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, lors d'une perquisition dans un entrepôt de médicaments stockées illégalement à Fiyadiyé, le 27 août 2021. Capture d'écran d'une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a  perquisitionné vendredi un entrepôt de médicaments à Fiyadiyé, en banlieue sud-est de Beyrouth où des produits étaient stockés illégalement. Il a assuré à cette occasion que ces opérations, médiatisées ces derniers jours, se poursuivront et que les permissions d'importation urgente ne seront accordées qu'aux médicaments en rupture de stock, au moment où de nombreux produits s'avèrent introuvables sur le marché local.

"Ce qui se passe aujourd'hui est un crime à l'égard des gens, a noté le ministre Hassan à l'issue de la perquisition, soulignant que "le permis de tout entrepôt qui ne respecte pas la loi sera suspendu". Alors que ces opérations se multiplient au cours des dernières semaines, M. Hassan a également précisé, lors d'une conférence de presse, que "le ministère et le pouvoir judiciaire accomplissaient leurs devoirs". Le ministre sortant a ainsi affirmé que cinq personnes ont été arrêtées jusque-là à l'issue d'une série d'opérations de perquisitions qu'il avait menées. Toutefois, il y a quelques jours, un accord trouvé avec Issam Khalifé, l'un des propriétaires d'un entrepôt de médicaments suspecté de stocker illégalement ses produits, a provoqué un tollé dans le pays.

Le ministre a également précisé que des mesures seront prises à l'égard des pharmacies qui fermeront leurs portes. Plusieurs officines avaient en effet annoncé une grève ouverte au cours des derniers mois en raison des agressions à l'égard des pharmaciens et des entraves qui bloquent l'importation des médicaments. Hamad Hassan a enfin noté que "la permission d'importation urgente ne sera accordée qu'aux médicaments en rupture de stock sur le marché", assurant que la première cargaison de ces médicaments arrivera mercredi. Ce processus d'importation en urgence suscite des craintes dans certains milieux quant au contrôle de la qualité des médicaments importés.

Plus tôt dans la journée, le ministre sortant avait demandé aux sociétés importatrices de médicaments de distribuer leurs stocks sur le marché, suite aux autorisations d'importation accordées par la Banque du Liban (BDL).

Les services de renseignement de l'armée libanaise ont par ailleurs perquisitionné en fin de journée un entrepôt de médicaments dans le quartier de Aïn el-Mreissé, à Beyrouth, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Aucune information n'était jusqu'à présent disponible concernant les quantités de médicaments saisis ou l'identité du propriétaire de l'entrepôt. 

La Banque du Liban avait prévenu qu'elle devrait mettre un terme aux subventions, ses réserves de devises ayant atteint un seuil critique. Le ministère de la Santé avait pour sa part annoncé au cours du mois de juillet que les médicaments dont le prix est inférieur à 12.000 LL et ceux qui peuvent être trouvés dans les centres de santé primaires, ne seront plus subventionnés. A contrario, les médicaments pour le traitement des maladies chroniques, incurables, psychiques et nerveuses, ainsi que le lait pour nourrissons et les vaccins continueraient de l'être. Certains importateurs, commerçants et pharmaciens qui cherchent à réaliser des gains illégaux conservent des médicaments subventionnés pour les revendre après la levée de ces subventions, provoquant des pénuries massives et mettant en danger le système sanitaire du pays.

Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a  perquisitionné vendredi un entrepôt de médicaments à Fiyadiyé, en banlieue sud-est de Beyrouth où des produits étaient stockés illégalement. Il a assuré à cette occasion que ces opérations, médiatisées ces derniers jours, se poursuivront et que les permissions d'importation urgente ne seront accordées qu'aux médicaments en...