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Dernières Infos - Syrie

Des rebelles syriens commencent à quitter Deraa



Un drapeau syrien. Photo d'archives AFP / LOUAI BESHARA

Les rebelles syriens ont commencé mardi à quitter la province méridionale de Deraa dans le cadre d'une trêve négociée par la Russie visant à mettre fin aux pires combats dans la région depuis des années, selon une ONG.

Berceau du soulèvement contre le régime en 2011, Deraa est régulièrement secouée par des attentats et des attaques contre les forces de Bachar el-Assad depuis sa reconquête à l'été 2018.

En vertu d'un accord inédit négocié par Moscou, les rebelles avaient été autorisés à y rester, certains rejoignant l'armée ou gardant le contrôle de parties de la province. Mais de violents combats ont éclaté fin juillet alors que les forces du régime resserraient l'étau sur Deraa al-Balad, un grand quartier du sud de la ville éponyme, chef-lieu de la province tenu par d'anciens rebelles. Depuis, des discussions avaient lieu pour tenter de mettre fin aux affrontements meurtriers.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a évoqué mardi un accord de cessez-le-feu, alors que des combattants rebelles étaient transférés en autobus vers une région du nord du pays tenue par des forces antirégime. Ces évacuations de combattants sont prévues par cet accord de trêve qui appelle également les rebelles souhaitant rester à Deraa à remettre leurs armes, a précisé l'OSDH. Les forces liées au régime syrien devraient se déployer à l'intérieur de Deraa al-Balad en vertu de l'accord. Le journal progouvernemental syrien Al-Watan a également fait état du début des évacuations, affirmant que "la mise en oeuvre de l'accord de trêve avait commencé".

En un mois, les combats ont fait 38.600 déplacés, dont la plupart ont fui Deraa al-Balad, a indiqué mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). Parmi ces déplacés, environ 15.000 sont des femmes et plus de 20.400 des enfants, selon l'Ocha.

L'agence onusienne a mis en garde contre une situation critique à Deraa, l'accès aux biens et services -- dont la nourriture et l'électricité -- étant "extrêmement difficile". Les forces du régime limitent l'entrée de marchandises à Deraa al-Balad, où 40.000 personnes résident toujours, selon l'OSDH. Les habitants "vivent en situation de siège et des familles sont confrontées à des pénuries de nourriture, de services médicaux, d'eau potable, d'électricité et d'internet", a déclaré l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Intervenant devant le Conseil de sécurité, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a insisté mardi sur le besoin urgent d'aide humanitaire pour le pays. "Nous réitérons nos appels à toutes les parties pour qu'elles mettent immédiatement fin à la violence", a-t-il déclaré, appelant à "un accès humanitaire immédiat, sûr et sans entrave à toutes les zones touchées, y compris Deraa al-Balad".

Les rebelles syriens ont commencé mardi à quitter la province méridionale de Deraa dans le cadre d'une trêve négociée par la Russie visant à mettre fin aux pires combats dans la région depuis des années, selon une ONG.Berceau du soulèvement contre le régime en 2011, Deraa est régulièrement secouée par des attentats et des attaques contre les forces de Bachar el-Assad depuis sa...