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Paris pose cinq conditions préalables à une éventuelle reconnaissance des talibans

Paris pose cinq conditions préalables à une éventuelle reconnaissance des talibans

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à Erbil en juillet 2020. Photo Safin Hamed/AFP

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a listé mercredi cinq conditions préalables à une éventuelle reconnaissance internationale du régime des talibans en Afghanistan, assurant qu'elles n'étaient pas remplies malgré les déclarations des nouveaux maîtres de Kaboul.

"Je sais qu'il font preuve de beaucoup d'efforts pour essayer d'avoir une reconnaissance internationale, mais il ne suffit pas de faire des déclarations comme on peut les lire ici et là sur le respect du droit des femmes, il faut encore des actes", a déclaré le ministre sur BFMTV. "Si les talibans de nouvelle génération veulent une reconnaissance internationale (...), il faut d'abord qu'il permettent la sortie des Afghans qui veulent quitter ce pays parce qu'ils ont peur, il faut ensuite qu'ils fassent en sorte que le terrorisme ne se sanctuarise pas dans leur pays, il faut qu'ils le manifestent très concrètement", a-t-il énuméré. De plus, "il faut qu'ils acceptent que l'aide humanitaire puisse parvenir sur le territoire afghan, il faut en plus qu'ils se mettent en situation de respecter les droits, en particulier les droits des femmes. Ils l'annoncent, il faut le faire. Et enfin, il faut qu'ils constituent un gouvernement de transition". "Voilà les conditions d'une reconnaissance internationale. Après on verra, mais pour l'instant, il faut qu'ils posent ces actes, ils ne sont pas posés à cette heure", a-t-il conclu.

Si ces gages ne sont pas donnés, les talibans "seront les parias de la communauté internationale, et il faudra leur faire vivre cette situation de parias (...) il faudra une grande fermeté", a déclaré le ministre français dont le pays est membre permanent du conseil de sécurité, du G7, du G20, et un des membres important de l'UE.

Après deux décennies passées à tenter de vaincre les talibans, les puissances occidentales sont confrontées au choix difficile d'établir ou non des relations avec le groupe fondamentaliste qui gouverne désormais l'Afghanistan. Les insurgés semblent déjà recevoir un accueil international plus chaleureux que lors de leur premier régime brutal (1996-2001), la Russie, la Chine et la Turquie ayant salué leurs premières déclarations publiques.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a listé mercredi cinq conditions préalables à une éventuelle reconnaissance internationale du régime des talibans en Afghanistan, assurant qu'elles n'étaient pas remplies malgré les déclarations des nouveaux maîtres de Kaboul."Je sais qu'il font preuve de beaucoup d'efforts pour essayer d'avoir une reconnaissance...