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Dernières Infos - Retour des talibans

L'OTAN fustige "l'échec des autorités afghanes"


L'OTAN fustige

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. Photo d'archives Thierry Charlier/AFP

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a imputé mardi la prise de pouvoir des talibans à "l'échec des autorités afghanes", incapables d'empêcher "cette tragédie", et il a défendu l'engagement de l'Alliance, tout en reconnaissant que des "leçons" devraient être tirées.

Les forces de l'OTAN "ont combattu bravement" en Afghanistan mais ont été surprises par "l'effondrement politique et militaire des dernières semaines, avec une rapidité qui n'avait pas été anticipée", a reconnu le responsable norvégien lors d'une conférence de presse. "Les autorités politiques afghanes ont échoué à s'opposer aux talibans et à parvenir à la solution pacifique que les Afghans eux-mêmes désiraient de façon désespérée", a-t-il insisté. "C'est l'échec des autorités afghanes qui a conduit à la tragédie que nous voyons aujourd'hui", a-t-il encore souligné.

Dans l'immédiat, l'OTAN s'efforce de "garantir la sécurité" de son personnel civil et de ses employés afghans présents sur place, et "travaille sans répit pour maintenir ses opérations à l'aéroport de Kaboul", a précisé M. Stoltenberg, dans la foulée d'une réunion des ambassadeurs des Etats membres de l'Alliance. "Environ 800 civils travaillant pour l'OTAN sont restés (à Kaboul) pour assurer des fonctions cruciales dans des circonstances très compliquées, y compris le trafic aérien, la gestion des carburants et communications", a-t-il ajouté.

Après les scènes de chaos de lundi, qui avaient entraîné une suspension des vols à Kaboul, "les opérations à l'aéroport reprennent graduellement, et à la réunion de mardi, les (membres de l'Alliance) ont annoncé l'envoi d'avions supplémentaires" pour assurer les évacuations, a précisé le chef de l'Otan. "Les talibans doivent respecter et faciliter le départ en sécurité de ceux qui désirent quitter l'aéroport, et les routes et frontières doivent demeurer ouvertes", a-t-il averti. La prise de pouvoir des talibans intervient alors que les Etats-Unis et l'OTAN ont entamé début mai le retrait de leurs 9.500 soldats, dont 2.500 militaires américains, encore présents en Afghanistan.

"Il faut que nous ayons une évaluation honnête et lucide de l'engagement de l'Otan en Afghanistan. Malgré des investissements et sacrifices considérables de notre part pendant deux décennies, l'effondrement a été rapide et soudain. On peut en tirer de nombreuses leçons", a reconnu Jens Stoltenberg. Pour autant, "il faut aussi admettre les progrès enregistrés" depuis le début de l'intervention occidentale, destinée à "empêcher le pays de servir de refuge au terrorisme international" après les attentats du 11 septembre 2001, a-t-il souligné. Ainsi, "en deux décennies, il n'y a pas eu d'attaques terroristes organisées depuis l'Afghanistan sur le sol de pays de l'Alliance", a-t-il observé. "Ceux qui prennent le pouvoir ont la responsabilité de s'assurer que des terroristes internationaux ne s'installent pas à nouveau" dans le pays, a-t-il ajouté. Par ailleurs, "grâce à notre présence militaire et au soutien de la communauté internationale, une nouvelle génération d'hommes et de femmes ont grandi en Afghanistan, s'éduquant, prenant part à la politique, gérant leurs entreprises et profitant de médias dynamiques (...) Ces progrès ne pourront pas être effacés si facilement", veut-il croire.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a imputé mardi la prise de pouvoir des talibans à "l'échec des autorités afghanes", incapables d'empêcher "cette tragédie", et il a défendu l'engagement de l'Alliance, tout en reconnaissant que des "leçons" devraient être tirées.Les forces de l'OTAN "ont combattu bravement" en Afghanistan mais ont été surprises par "l'effondrement...