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Le Hezbollah rejette la levée des subventions sur le carburant

Le Hezbollah rejette la levée des subventions sur le carburant

Le logo du Hezbollah. Photo d'archives AFP

Le groupe parlementaire du Hezbollah a rejeté la décision du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé de lever les subventions sur le carburant, arguant qu'elle intervenait en-dehors de tout plan de sauvetage, la carte d'approvisionnement approuvée par le Parlement n'étant pas encore active. 

"Nous rejetons la décision de M. Salamé de lever les subventions car  elle est en-dehors de tout plan de sauvetage, contraire à la politique décidée par le gouvernement et approuvée par le Parlement, lequel a adopté la carte d'approvisionnement pour les familles pauvres et demandé sa mise en œuvre avant la levée des subventions", a affirmé le groupe parlementaire.  "Nous condamnons toute mesure qui exacerbe la pression sur les Libanais", a-t-il ajouté, accusant les responsables d'"indifférence envers le peuple". 

Pour approvisionner les centrales électriques, le groupe parlementaire a plaidé pour une mise en place rapide de l'accord conclu avec l'Irak pour l'importation de tonnes de carburant, ainsi que la recherche d'autres options. 

La BDL a annoncé hier soir la levée des mécanismes de subventions sur les importations de carburant, confirmant qu’à partir de jeudi 12 août, celle-ci échangera les devises destinés aux importateurs selon selon le "taux du marché" et non plus le taux de 3.900 livres libanaises pour un dollar. D'après notre correspondante Hoda Chédid, M. Salamé a fait savoir qu'il ne pouvait plus maintenir les subventions en place sans devoir puiser dans les réserves obligatoires au sein de la BDL, affirmant que cela nécessiterait le vote d'une loi au Parlement. Selon l'institut local "Information International", une levée totale des subventions engendrerait une hausse de 344% du prix du bidon d'essence et d'environ 387% de celui du diesel, plongeant le pays dans l'inconnu.

Cette décision a provoqué un tollé et la colère de la population. Des manifestants ont bloqué jeudi plusieurs routes à travers le Liban. Le président de la République, qui a convoqué ce midi M. Salamé à Baabda, a demandé à ce dernier de maintenir les subventions au taux de 3.900 LL, alors que le Premier ministre sortant Hassane Diab a qualifié la décision du gouverneur de la banque centrale d'"illégale". Selon les informations de notre correspondante Hoda Chédid, les responsables plancheraient sur le vote d'une loi qui autoriserait la BDL à puiser dans ses réserves obligatoires afin de maintenir les subventions en place.

Par ailleurs, le groupe parlementaire du Hezbollah a réitéré son attachement à ce que soit examinée une éventuelle mise en accusation devant une commission parlementaire de trois députés poursuivis par le juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête sur la double explosion au port de Beyrouth.

"Le groupe est attaché à la Constitution qui exige le procès des présidents et des ministres devant la Haute Cour de Justice, autorité constitutionnelle en la matière", a-t-il affirmé, en faisant référence à "l'usage établi par la magistrature".

La séance parlementaire qui devait avoir lieu à ce propos a été reportée jeudi peu avant midi faute de quorum, après des annonces en série de boycott formulées la veille par différents groupes parlementaires. Les proches des victimes et une large frange de la population estiment que cette procédure est contraire à la loi et vise à contourner l'enquête judiciaire en cours.

Le groupe parlementaire du Hezbollah a rejeté la décision du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé de lever les subventions sur le carburant, arguant qu'elle intervenait en-dehors de tout plan de sauvetage, la carte d'approvisionnement approuvée par le Parlement n'étant pas encore active. "Nous rejetons la décision de M. Salamé de lever les subventions car  elle est...