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Polémique et infox avant les premières législatives

Polémique et infox avant les premières législatives

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, durant la session d’ouverture du 30e sommet de la Ligue arabe, à Tunis, le 31 mars 2019. Photo d’archives/AFP

Les premières élections législatives prévues en octobre au Qatar ont déclenché une polémique concernant l'éligibilité à ce scrutin ainsi qu'un flot de fausses informations sur les réseaux sociaux.

Le scrutin, dont la date exacte n'a pas encore été annoncée, exclut du Conseil consultatif (Majlis al-Choura) les partis politiques en faveur d'une plus grande représentation de familles et de tribus traditionnelles dans ce riche pays gazier du Golfe. Mais l'élection de ce conseil, prévue par la Constitution de 2004, a été reportée à plusieurs reprises, et ses membres sont nommés par l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani.

"C'est un problème que les Qataris ont depuis une décennie, alors qu'ils sensibilisent leurs citoyens à poursuivre la démocratie", a déclaré à l'AFP Cinzia Bianco, spécialiste du Golfe au Conseil européen des relations étrangères, évoquant une vague d'indignation sur les réseaux sociaux.

La loi électorale a entraîné un torrent de fausses informations sur les réseaux sociaux, alimenté par un hashtag en arabe appelant au boycott des élections sur Twitter. Il avait d'abord été publié par un seul compte, signe d'une potentielle manipulation. Les autorités craignent que le scrutin ne soit exploité par les voisins et rivaux traditionnels du Qatar, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, qui, selon elles, se sont déjà opposés à la tenue d'élections au Qatar.

En vertu de la loi électorale, les candidats, qui doivent avoir plus de 30 ans, ne peuvent recevoir aucun soutien financier de l'étranger, sous peine de risquer jusqu'à cinq ans de prison. Les dépenses électorales sont, par ailleurs, limitées à deux millions de rials (470.000 euros). Seuls les descendants des Qataris qui étaient citoyens en 1930 auront le droit de se présenter aux élections et de voter, ce qui exclut les membres des familles qui ont été naturalisées après cette année-là. Sont également exclus les ministres, les membres des forces armées et les membres du conseil municipal. Les membres de la famille royale sont également interdits de se présenter, mais peuvent voter.

Les législatives d'octobre seront les premières au Qatar, même si les citoyens ont déjà pu voter lors de réformes constitutionnelles et à des élections locales.

Les premières élections législatives prévues en octobre au Qatar ont déclenché une polémique concernant l'éligibilité à ce scrutin ainsi qu'un flot de fausses informations sur les réseaux sociaux.
Le scrutin, dont la date exacte n'a pas encore été annoncée, exclut du Conseil consultatif (Majlis al-Choura) les partis politiques en faveur d'une plus grande représentation de familles...