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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Le GIS appelle à ce que justice soit rendue

Le GIS appelle à ce que justice soit rendue

Un manifestant brandit le drapeau libanais dans le centre de Beyrouth au Liban. Photo d'archives AFP

Le Groupe international de soutien (GIS) pour le Liban a exhorté mardi les autorités libanaises à achever rapidement l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth, afin que la vérité soit connue et la justice rendue.

Le GIS est composé de l'ONU, de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Russie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, ainsi que de l'Union européenne et de la Ligue arabe. Il a été lancé en 2013 pour soutenir la stabilité du Liban, sa souveraineté et ses institutions étatiques.

"Tous les membres (du GIS) ont exprimé leur solidarité avec les familles des victimes, et avec ceux dont les vies et les moyens de subsistance ont été touchés", peut-on lire dans un communiqué publié à la veille du premier anniversaire de la double explosion du 4 août. Le Groupe a "exhorté les autorités à achever rapidement l'enquête sur les explosions du port, afin que la vérité soit connue et que justice soit rendue". 

L'enquête locale n'a toujours donné aucun élément de réponse concernant les causes de la déflagration, et les dirigeants refusent l'éventualité d'une enquête internationale. Le 15 juin, une cinquantaine d'ONG ont réclamé une enquête de l'ONU, évoquant notamment "des ingérences politiques flagrantes, l'immunité des hauts responsables politiques, le manque de respect des normes d'un procès équitable".

Par ailleurs, le GIS s'est dit "profondément préoccupé par l'accélération de la détérioration économique qui a gravement affecté tous les segments de la société libanaise, ses institutions et ses services". Il a appelé "les autorités libanaises, dans le cadre de leur responsabilité nationale, à prendre d'urgence toutes les mesures possibles pour améliorer les conditions de vie du peuple libanais". Une quarantaine d’États et d’organisations internationales participeront mercredi à la troisième conférence internationale de soutien au peuple libanais présidée par le chef de l'Etat français, Emmanuel Macron, tandis que le pays du Cèdre est en proie à un effondrement socio-économique accéléré, avec 55% de sa population vivant dans la pauvreté

Une crise dont on ne perçoit pas la fin, tandis que le pays attend un gouvernement capable de mener des réformes structurelles depuis près d'un an. Un nouveau Premier ministre, Nagib Mikati, le troisième après Moustapha Adib et Saad Hariri à occuper le poste depuis la démission du cabinet de Hassane Diab dans la foulée du drame, a été désigné lundi dernier. "Les membres ont pris note de la désignation d'un nouveau Premier ministre et ont appelé les dirigeants à soutenir sans délai la formation d'un nouveau gouvernement habilité à mettre en œuvre des réformes significatives", a indiqué le GIS dans ce contexte. Il a rappelé "l'importance d'organiser des élections à temps afin de sauvegarder un Liban démocratique et de restaurer la confiance et l'espoir de son peuple". Des élections parlementaires et municipales doivent se tenir au printemps 2022, suivies d'une présidentielle. Certains observateurs craignent que le scrutin législatif ne fasse l'objet d'un report, alors que la classe politique traditionnelle est conspuée par la rue depuis le soulèvement populaire débuté à l'automne 2019.


Le Groupe international de soutien (GIS) pour le Liban a exhorté mardi les autorités libanaises à achever rapidement l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth, afin que la vérité soit connue et la justice rendue.Le GIS est composé de l'ONU, de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Russie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, ainsi que de l'Union européenne et de...