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Dernières Infos - Affrontements à Khaldé

Amal appelle les responsables à "placer la route du Sud sous le contrôle de l’armée et de la police"

Amal appelle les responsables à

Le logo du part Amal. Phot ANI

Réagissant aux affrontements armés qui ont éclaté dimanche après-midi à Khaldé, au sud de Beyrouth, entre des partisans du Hezbollah et des membres des tribus arabes habitant la localité, suite à un acte de vendetta, le bureau politique du mouvement Amal du chef du Parlement Nabih Berry a appelé lundi les responsables à "placer la route du Sud sous le contrôle de l’armée et des forces de sécurité", et à "arrêter rapidement les personnes impliquées".

"Cette confusion sécuritaire suspecte, qui intervient à un moment critique pour le pays, sert des projets visant à déstabiliser la sécurité et à créer une atmosphère tendue, ce qui menace la stabilité" du Liban, a affirmé le parti dans un communiqué. Il a ainsi appelé les autorités à "placer la route du Sud (qui passe par Khaldé, ndlr) sous le contrôle de l’armée et des forces de sécurité, et à arrêter rapidement les personnes impliquées (dans les affrontements) afin qu'elles comparaissent devant le tribunal". Le mouvement Amal a salué les efforts déployés par l'armée libanaise pour apaiser les tensions.

La localité de Khaldé a connu dimanche après-midi plusieurs heures de combats violents, après que le convoi funéraire de Ali Chebli, un membre du parti chiite tué samedi dans le cadre d’une vendetta, a été pris dans une embuscade tendue par les proches du tueur. Cette affaire a fait plusieurs victimes, dont le nombre exact n'a pas encore été établi, parmi les participants aux funérailles ainsi que des blessés graves et deux blessés parmi les militaires.

A deux jours de la première commémoration des explosions au port de Beyrouth, Amal a par ailleurs souligné "la nécessité de mener des enquêtes sérieuses conformément à la Constitution et à la loi afin d'élucider les circonstances des faits et d’identifier les responsables en vue d'émettre des sanctions nécessaires à leur égard." Le parti chiite a enfin rappelé qu'il soutient "la mise en place d'une proposition de loi pour lever les immunités des personnes impliquées dans ce drame afin que la vérité voie le jour". Une telle proposition a été faite la semaine dernière par le courant du Futur, de l'ex-Premier ministre Saad Hariri. Elle n'a toutefois pas été soutenue par le Courant patriotique libre (CPL) ni les Forces libanaises, qui appellent plutôt à ce que les immunités soient levées lors d'une séance parlementaire, sans amendement de la Constitution. 

Un an après le drame, l'enquête locale n'a toujours donné aucun élément de réponse concernant les causes de la déflagration du 4 août 2020. Le juge Tarek Bitar, chargé de l'enquête avait demandé début juillet la levée de l'immunité de députés et de responsables sécuritaires pour les mettre en examen et engager des poursuites à leur encontre pour "éventuelle intention d'homicide" et "négligence et manquements". Il fait face depuis à une levée de boucliers de la classe politique, notamment au Parlement qui a refusé, dans "l'attente de preuves", d'autoriser la levée des immunités, et tente de court-circuiter la procédure du magistrat en réclamant que les ex-ministre mis en accusation soient jugés devant la haute cour de justice, un organe devant lequel aucune affaire n'a jamais été portée.

Réagissant aux affrontements armés qui ont éclaté dimanche après-midi à Khaldé, au sud de Beyrouth, entre des partisans du Hezbollah et des membres des tribus arabes habitant la localité, suite à un acte de vendetta, le bureau politique du mouvement Amal du chef du Parlement Nabih Berry a appelé lundi les responsables à "placer la route du Sud sous le contrôle de l’armée et des...