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Monde - Crise

L’Afghanistan deviendra un « État paria » si les talibans s’imposent par la force, avertit Washington

Une délégation des rebelles s’est entretenue en Chine avec le chef de la diplomatie et promet de ne pas servir de base arrière pour d’éventuels attentats des Ouïghours.

L’Afghanistan deviendra un « État paria » si les talibans s’imposent par la force, avertit Washington

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi recevant le numéro deux des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, à Tianjin. Photo AFP

L’Afghanistan risque de devenir un « État paria » si les talibans reprennent le pouvoir par la force, ont averti hier les États-Unis, tandis que leur grand rival chinois accueillait les rebelles afghans contre une promesse de ne pas servir de base arrière pour des attentats.

Alors que les insurgés islamistes profitent du retrait des troupes de l’OTAN pour effectuer une progression éclair à travers l’Afghanistan, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a évoqué la situation lors d’une visite en Inde.

« Un Afghanistan qui ne respecterait pas les droits de son peuple, un Afghanistan qui commettrait des atrocités contre son propre peuple deviendrait un État paria », a averti Antony Blinken lors d’une conférence de presse à New Delhi. L’Inde, fidèle soutien du gouvernement afghan, redoute qu’un retour au pouvoir des talibans n’offre un refuge à des groupes opposés à ses intérêts. « Les talibans disent vouloir la reconnaissance internationale (...) Prendre le pouvoir par la force et violer les droits de leur peuple n’est pas la bonne manière d’y parvenir », a-t-il averti.

Un avertissement lancé alors qu’une délégation des talibans s’est entretenue hier à Tianjin (nord de la Chine) avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. L’Afghanistan et la Chine ne partagent que 76 km de frontière, mais la deuxième puissance mondiale s’inquiète des liens éventuels des talibans avec des séparatistes ouïghours, une ethnie musulmane présente au Xinjiang (nord-ouest de la Chine). La délégation talibane, forte de neuf membres, était menée par le numéro deux des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, chef de son « bureau politique », a indiqué un porte-parole des insurgés. Les talibans « ont assuré à la Chine que le sol afghan ne serait pas utilisé contre la sécurité de quelque pays que ce soit », a déclaré Mohammad Naeem, lui-même membre de la délégation, dans un message à Kaboul.

Ligne rouge

La diplomatie chinoise a confirmé la rencontre, précisant que M. Wang avait demandé à ses interlocuteurs de « tracer une ligne rouge entre eux et toutes les organisations terroristes comme le Mouvement islamiste du Turkestan oriental » (MITO). Cette organisation séparatiste ouïghoure est considérée par l’ONU comme terroriste.

La Chine a mis en place depuis 2017 une politique sécuritaire à grande échelle au Xinjiang, après des attentats attribués par Pékin à des indépendantistes ouïghours.

M. Wang a profité de ces entretiens pour adresser une pique à Washington, estimant que « le départ précipité des troupes des États-Unis et de l’OTAN illustre l’échec de la politique américaine en Afghanistan », selon des propos rapportés par son ministère. « Les talibans sont une force politique et militaire cruciale en Afghanistan », a-t-il dit, exprimant l’espoir qu’ils « jouent un rôle important dans le processus de paix, de réconciliation et de reconstruction en Afghanistan ».

Les talibans avaient déjà été reçus discrètement en septembre 2019 en Chine, pays qui cherche à sécuriser ses projets économiques – miniers ou des « nouvelles routes de la soie » – avec l’Afghanistan. À la différence de cette précédente invitation, la visite des talibans à Tianjin a été cette fois largement rendue publique, notamment par des images du chef de la diplomatie chinoise, visiblement crispé, en compagnie de ses hôtes barbus.

Les talibans ont été récemment reçus en Iran, autre voisin de l’Afghanistan, et en Russie, acteur-clé dans la région. Ils multiplient les gages envers la communauté internationale en vue d’un éventuel retour au pouvoir.

Sur place, les forces afghanes, qui n’ont offert jusqu’ici qu’une faible résistance, ne contrôlent plus pour l’essentiel, outre Kaboul, que les capitales provinciales et les principaux axes. Le régime taliban (1996-2001), basé sur une interprétation ultrarigoriste des règles islamiques, a été renversé il y a presque 20 ans par une coalition internationale menée par les États-Unis, après son refus de livrer le chef d’el-Qaëda, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11-Septembre. Hier, le président afghan, Ashraf Ghani, a appelé « la communauté internationale à réexaminer le discours des talibans sur leur volonté de soutenir une solution politique » en Afghanistan.

Source : AFP

L’Afghanistan risque de devenir un « État paria » si les talibans reprennent le pouvoir par la force, ont averti hier les États-Unis, tandis que leur grand rival chinois accueillait les rebelles afghans contre une promesse de ne pas servir de base arrière pour des attentats.Alors que les insurgés islamistes profitent du retrait des troupes de l’OTAN pour effectuer une...

commentaires (1)

???? non mais je reve ! les us sont devenus plus cons? plus fourbes? plus quoi ? SI LES TALIBANS REPRENNENT LE POUVOIR PAR LA FORCE? parce qu'ils l'ont deja presque totalement repris par la diplomatie? par des jeux de société ou le gagnant rafle la mise ? en chouchoutant blinken trump, kerry,obama,hillary et le dernier pres en date biden , dans l'attente de leur autorisation ?

Gaby SIOUFI

10 h 20, le 29 juillet 2021

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Commentaires (1)

  • ???? non mais je reve ! les us sont devenus plus cons? plus fourbes? plus quoi ? SI LES TALIBANS REPRENNENT LE POUVOIR PAR LA FORCE? parce qu'ils l'ont deja presque totalement repris par la diplomatie? par des jeux de société ou le gagnant rafle la mise ? en chouchoutant blinken trump, kerry,obama,hillary et le dernier pres en date biden , dans l'attente de leur autorisation ?

    Gaby SIOUFI

    10 h 20, le 29 juillet 2021

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