Le chef de l'armée évoque une "amélioration remarquable" de la sécurité dans la Békaa

Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, a déclaré vendredi, au cours d'une tournée dans la Békaa, qu'une "amélioration remarquable" de la situation sécuritaire avait été observée dernièrement dans cette région, qui continue pourtant de connaître des incidents sécuritaires, notamment des affrontements interclaniques et des enlèvements crapuleux. 

"Dans la Békaa, tout le monde sans exception a droit à la sécurité", a déclaré le général Aoun, qui a évoqué une "amélioration remarquable" de la situation sécuritaire. "Nous ne permettrons à personne de perturber la sécurité et il n'y aura pas de retour au passé", a-t-il ajouté. 

Il y a deux jours, un militaire avait été blessé lors d'une perquisition contre un réseau de trafiquants à Baalbeck. L’armée opère régulièrement des descentes dans la Békaa, où l’autorité de l’État fait défaut tandis que les trafics d’armes et de drogue prospèrent.

De son côté, la ministre sortante de la Défense, Zeina Acar, a affirmé au cours d'une tournée à Ghosta dans le Kesrouan que la troupe "restera la garante du Liban et de son peuple", au lendemain de heurts entre des partisans du Premier ministre Saad Hariri qui s'est excusé de former le gouvernement, et l'armée.

"Nous continuerons à garantir aux militaires et officiers un niveau socio-économique correct et les soins de santé", a ajouté Zeina Acar.

L'armée est frappée de plein fouet par la crise socio-économique qui secoue le Liban depuis deux ans. Leur solde étant versée en livres libanaises, les militaires ont perdu une énorme partie de leur pouvoir d'achat. L'État quant à lui peine à assumer les frais de l'institution militaire, que ce soit pour nourrir les soldats ou entretenir leur matériel. Dans ce cadre, le Qatar avait annoncé il y a une dizaine de jours une aide alimentaire mensuelle de 70 tonnes à l'armée, tandis que la France avait présidé mi-juin une conférence d'aide réunissant une vingtaine de pays mobilisés pour l'armée libanaise, mais aucune annonce concrète n'avait été communiquée.