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Dernières Infos - Crise au Liban

"Sans gouvernement, il ne peut y avoir de vraies solutions", affirme le nonce apostolique


Le président libanais, Michel Aoun (g), s'entretenant avec le nonce apostolique, Mgr Joseph Spiteri, le 14 juillet 2021 au palais présidentiel à Baabda. Photo Twitter / @LBpresidency

Le nonce apostolique, Mgr Joseph Spiteri, qui a été reçu mercredi à Baabda par le président de la République, Michel Aoun, a estimé que "sans gouvernement, il ne peut y avoir de vraies solutions à ce que traverse le Liban" en grave crise depuis deux ans. Il a de nouveau appelé les responsables à "un dialogue" et à "ne plus camper sur leurs positions" afin de trouver une solution aux crises que traverse le pays, notamment la formation d'un nouveau gouvernement.

Les deux hommes ont également discuté des "résultats" de la journée de réflexion et de prière pour le Liban qui s'est déroulée le 1er juillet au Vatican. Interrogé au sujet de la lecture du président Aoun du discours du pape François dans lequel le souverain pontife avait indiqué que les chefs politiques "poursuivent sans scrupules leurs intérêts personnels", le nonce apostolique a refusé de donner de réponse. "Interrogez le président de la République à ce sujet", a-t-il lancé. Il a ensuite de nouveau appelé "tous les chefs politiques, sans exception, à faire une relecture personnelle afin qu'ils ne campent plus sur leurs positions", précisant que "c'est grâce au dialogue que des solutions peuvent être trouvées". "Sans gouvernement, il ne peut y avoir de vraies solutions à ce que traverse le Liban", a-t-il estimé.

Mgr Spiteri a fait part au chef de l'Etat du souhait du pape de "voir la formation rapide d'un nouveau gouvernement au Liban", rappelant que le Le Saint-Siège avait demandé, lors de cette journée, "le pardon pour les opportunités perdues et pour ce qui aurait dû être fait mais n'a pas été fait". Le nonce apostolique a également noté que le pays "ne peut pas toujours dépendre des aides qui proviennent de l'extérieur". Il a enfin espéré que les responsables trouvent "une solution politique le plus vite possible et organisent les élections parlementaires et municipales l'année prochaine". 

Le Liban demeure sans gouvernement depuis août 2020, suite à la démission du cabinet de Hassane Diab dans la foulée de la double explosion meurtrière au port de Beyrouth. En dépit de sa désignation en octobre dernier, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, n'est toujours pas parvenu à former un nouveau gouvernement, en raison d'un bras de fer politico-personnel qui l'oppose à Michel Aoun et son gendre, Gebran Bassil. De retour du Caire, le PM désigné a présenté au chef de l'Etat mercredi après-midi une nouvelle mouture de 24 ministres. Il a dit attendre une réponse demain de sa part concernant sa proposition, "afin de pouvoir agir en conséquence", alors qu'il envisagerait sérieusement de se récuser après plusieurs mois de blocage politique. Le président Aoun a pour sa part dit étudier la mouture qui contient de nouveaux noms de ministres et une nouvelle répartition des portefeuilles.

Le nonce apostolique, Mgr Joseph Spiteri, qui a été reçu mercredi à Baabda par le président de la République, Michel Aoun, a estimé que "sans gouvernement, il ne peut y avoir de vraies solutions à ce que traverse le Liban" en grave crise depuis deux ans. Il a de nouveau appelé les responsables à "un dialogue" et à "ne plus camper sur leurs positions" afin de trouver une...