Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé mardi que les élections législatives seront organisées "à la date prévue" en 2022, se disant favorable à la présence, lors de ce scrutin, d'observateurs européens.
"Les législatives auront lieu à la date prévue au printemps 2022 et le Liban accueille favorablement la présence d'observateurs européens pour suivre le processus, comme cela était déjà le cas en 2018", a souligné le chef de l'Etat, lors d'une réunion avec Elena Valenciano, ancienne cheffe de la mission européenne d'observation des élections, en présence de l'ambassadeur de l'Union européenne au Liban, Ralph Tarraf. Il a soutenu que des efforts seraient déployés pour s'assurer que la situation socio-économique ne soit pas "exploitée" de manière à "influencer la liberté des électeurs et leur choix".
De son côté, Mme Valenciano a déclaré que l'UE était prête à envoyer des équipes d'observateurs. Elle s'est également entretenue avec le chef du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre sortant Hassane Diab et le Premier ministre désigné Saad Hariri. L'Union européenne a suite à ces réunions etimé sur son compte Twitter qu'"il est encourageant d'écouter le Président, le chef du Parlement et le Premier ministre dire que les élections se tiendront en 2022 comme prévu", soulignant que "le droit au vote doit être respecté".
Chief observer of the EU Election Observation Mission to #Lebanon in 2018 @ElenaValenciano is in Beirut this week. Encouraging to hear from the President, Speaker and Prime Minister that elections will be held in 2022 according to schedule. The right to vote must be respected. pic.twitter.com/AzHuvOAAnO
— EU in Lebanon (@EUinLebanon) July 13, 2021
Alors que le Liban subit depuis des mois un grave effondrement socio-économique et financier, couplé d'une crise politique, de nombreux responsables et observateurs ont mis en garde contre toute tentative des autorités de reporter les échéances électorales de 2022, alors que sont attendues des élections législatives et municipales et la présidentielle.
Ces craintes ont été exprimées à la suite notamment du report, jusqu'à présent indéfini, de législatives partielles, attendues pour élire dix membres du Parlement. Huit d'entre eux avaient démissionné en réaction à la double explosion au port de Beyrouth tandis que deux autres sont décédés, début 2021, des suites du coronavirus.
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