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L'Iran dénonce des accusations slovènes "sans fondement"

L'Iran dénonce des accusations slovènes

Un drapeau iranien. Photo d'archives AFP

L'Iran a dénoncé dimanche "les accusations sans fondement" sur les droits de l'Homme lancées la veille par le Premier ministre slovène Janez Jansa, lors d'un meeting d'opposants honnis par la République islamique.

Jugeant "inacceptable et non diplomatique" la participation de M. Jansa à ce rassemblement des Moudjahidine du peuple (MEK), groupe d'opposition en exil interdit en Iran, le ministère iranien des Affaires étrangères indique dans un communiqué avoir convoqué l'ambassadrice de Slovénie à Téhéran, Mme Kristina Radej, pour lui faire part de sa "protestation vigoureuse". La Slovénie exerce depuis le 1er juillet pour six mois la présidence tournante de l'Union européenne.

Le MEK a tenu samedi, par le biais de son aile politique, le Conseil national de la résistance iranienne, ce qu'il a qualifié de "sommet" réunissant des militants au sein de sa base en Albanie, et, par visioconférence, des parlementaires, responsables ou anciens ministres occidentaux (notamment américains, britanniques et français). "Le peuple iranien mérite la démocratie, la liberté et le respect des droits de l'Homme et il devrait être soutenu fermement par la communauté internationale", a déclaré M. Jansa dans un message délivré en ligne, appelant à ce que "le régime iranien (soit) tenu responsable des violations des droits de l'Homme".

Le Premier ministre slovène a dit soutenir les "demandes de justice" des "familles des 30.000 prisonniers politiques qui ont péri lors du massacre de 1988". Il a appelé les Nations unies à "faire la lumière" sur ces exécutions massives de détenus survenues sur la fin de la guerre Iran-Irak (1980-1988) alors que les combattants du MEK lançaient une offensive contre la République islamique à partir du sol irakien. "C'est d'autant plus important (...) que le prochain président (iranien Ebrahim Raïssi, élu en juin) est accusé de crimes contre l'humanité par Amnesty International pour son rôle dans ce massacre", a ajouté M. Jansa.

Interrogé en 2018 et en 2020 sur cette page noire de l'histoire récente, M. Raïssi, procureur général adjoint de Téhéran à l'époque des faits, a nié y avoir joué un rôle. Mais il a rendu "hommage" à l'"ordre" donné selon lui par l'ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, de procéder à cette épuration. Selon le MEK, 30.000 détenus, majoritairement affiliés à ce mouvement islamo-marxiste, ont péri dans cette purge. Dans son livre "Revolutionary Iran", l'universitaire britannique Michael Axworthy estime que "le chiffre réel est probablement plus près de quatre ou cinq mille" morts.

L'Iran a dénoncé dimanche "les accusations sans fondement" sur les droits de l'Homme lancées la veille par le Premier ministre slovène Janez Jansa, lors d'un meeting d'opposants honnis par la République islamique.Jugeant "inacceptable et non diplomatique" la participation de M. Jansa à ce rassemblement des Moudjahidine du peuple (MEK), groupe d'opposition en exil interdit en Iran, le...