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Un jeune militant disparu depuis vendredi retrouvé, le Premier ministre à son chevet

Un jeune militant disparu depuis vendredi retrouvé, le Premier ministre à son chevet

Le drapeau irakien. Photo d'archives AFP

Un jeune militant irakien connu pour son opposition aux factions pro-iraniennes toutes puissantes en Irak et enlevé par des inconnus vendredi soir à Bagdad, a été "libéré par les forces de sécurité", selon le Premier ministre Moustafa al-Kazimi qui s'est rendu à son chevet à l'hôpital dimanche.

Ali al-Mikdam, jeune journaliste bien connu en Irak, a été "retrouvé" sur une route dans le sud de la capitale ou "libéré" par les forces de police, selon les différentes versions des activistes ou des sources officielles.

Le militant avait reçu des menaces il y a quelques jours, selon sa mère. Il a affirmé aux policiers avoir été kidnappé et battu. Sa disparition après un rendez-vous dans un café du quartier central de Karrada, avait suscité une forte émotion sur les réseaux sociaux parmi les jeunes activistes irakiens.

Signe de la sensibilité du sujet, le Premier ministre irakien a rendu visite à M. al-Mikdam à l'hôpital dimanche matin "pour s'enquérir de son état de santé après que les forces de sécurité l'ont libéré de ses ravisseurs", selon un tweet gouvernemental. Jeanine Hennis-Plasschaert, cheffe de la mission de l'ONU en Irak, s'est également rendue au chevet du jeune homme, et a condamné sur twitter "les lâches agressions contre la liberté d'expression, pilier de la démocratie".

Figure clé de la mouvance des jeunes activistes irakiens, Ali al-Mikdam avait récemment publié un article sur un site parrainé par le Washington Institute dans lequel il dénonçait les dizaines d'assassinats d'opposants depuis le soulèvement populaire avorté qui a secoué l'Irak en octobre 2019, pour dénoncer la corruption et la mainmise iranienne sur Bagdad.

Ce soulèvement a été réprimé dans le sang (600 morts, 30.000 blessés) et des dizaines de figures du mouvement ont été tuées ou enlevées depuis.

Après l'écrasement du mouvement, Ali al-Mikdam s'était réfugié en Turquie, puis à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Il venait de revenir à Bagdad il y a huit jours, a précisé sa mère. Cette nouvelle affaire prouve qu'"il règne une impunité totale en Irak", a réagi Ali al-Bayati, membre de la Haute commission irakienne pour les droits de l'Homme, un organisme indépendant.

Pour lui, la libération d'Ali al-Mikdam est due à "la mobilisation des réseaux sociaux et des activistes", et prouve que "lorsqu'il est sous pression le gouvernement a le pouvoir d'intervenir". "Mais nous voulons un signal clair" des autorités irakiennes pour poursuivre et juger les auteurs des assassinats et enlèvements, a-t-il déclaré à l'AFP. "Jusqu'à présent personne n'a rendu de comptes, et c'est un feu vert pour de nouvelles violations des droits de l'homme", a-t-il dit.

Un jeune militant irakien connu pour son opposition aux factions pro-iraniennes toutes puissantes en Irak et enlevé par des inconnus vendredi soir à Bagdad, a été "libéré par les forces de sécurité", selon le Premier ministre Moustafa al-Kazimi qui s'est rendu à son chevet à l'hôpital dimanche.Ali al-Mikdam, jeune journaliste bien connu en Irak, a été "retrouvé" sur une route dans...