Les pharmacies en grève à partir de mercredi si la liste des médicaments subventionnés n'est pas publiée

Le rassemblement des propriétaires de pharmacie au Liban a brandi la menace d'une grève ouverte à partir de demain mercredi si le ministère de la Santé ne lui fournissait pas une liste détaillée des médicaments qui seraient désormais subventionnés dans le cadre du mécanisme approuvé vendredi par les autorités. 

Ce groupe a réclamé que lui soit fournie "immédiatement" une liste des médicaments inclus dans le mécanisme de subventions et que le prix des autres produits soit lié au taux de change sur le marché parallèle (qui tourne autour de 17.700 depuis mardi matin) afin d'assurer la vente aux clients et d'éviter "le monopole du marché noir et des trafiquants". Le rassemblement a encore estimé que la situation actuelle "impacte la santé des citoyens avec la vente de médicaments contrefaits d'origine inconnue". 

La date du 7 juillet sera "la dernière limite" accordée au ministère pour fournir les informations requises. Si cela n'est pas fait, le rassemblement des pharmaciens envisage d'observer une grève totale ouverte de toutes les pharmacies du pays. 

Lundi, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a indiqué qu’il va commencer à régler les factures liées aux subventions des importations de médicaments, sans préciser de date, en se référant à la liste des priorités fixées par le ministère de la Santé, en référence à une décision gouvernementale prise vendredi. Le communiqué publié par M. Salamé précise uniquement que les médicaments traitant les maladies chroniques et incurables sont compris dans ce mécanisme. Le paiement de ces subventions ne dépassera pas 400 millions de dollars, avait encore indiqué le gouverneur, un montant qui inclura également les importations de farine "en respectant le ratio des réserves obligatoires", indiquant donc qu’il ne resterait que 400 millions de dollars de réserves en devises, en retranchant le montant des réserves obligatoires.

La BDL fournit aux importateurs de médicaments, ainsi que de farine et matériel médical, 85 % des devises nécessaires au taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar, alors que le reste doit être trouvé par les importateurs au taux du marché parallèle. Jeudi dernier, les autorités avaient également réfléchi à un moyen de continuer les subventions à travers un prêt de la banque centrale qui ponctionnera une partie des réserves obligatoires, un mécanisme similaire à celui du nouveau mécanisme de subvention sur le carburant, mis en place depuis la semaine passée.