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Sport - Football / Euro 2020

L’Italie n’a pas attendu Verratti pour briller

L’Italie n’a pas attendu Verratti pour briller

Mercredi soir, l’Italie a livré une nouvelle prestation emballante, cette fois contre la Suisse (3-0), se qualifiant pour les huitièmes de finale de l’Euro. Riccardo Antimiani/Pool/AFP

Avant l’Euro, on se demandait comment l’Italie jouerait sans Marco Verratti, blessé. Deux franches victoires et une qualification plus tard, c’est la façon de réintégrer le milieu du PSG, guéri, qui interroge, tant la Nazionale et son remplaçant Manuel Locatelli ont brillé. « Avec Verratti, le mécanisme retournerait au classique, avec Locatelli, on danse le rock », relevait hier le chroniqueur de La Repubblica, Maurizio Crosetti, au lendemain d’une nouvelle prestation emballante de l’Italie contre la Suisse (3-0). Tout en reconnaissant que l’Euro est « long » et que, donc, le retour du Parisien serait bienvenu.

C’est des tribunes du Stadio Olimpico de Rome que Verratti a suivi les deux victoires en deux matches de l’Italie, victorieuse sur le même score de la Turquie en ouverture et déjà qualifiée pour les 8es de finale de l’Euro. « Petit hibou » (surnom de Verratti) était encore absent de la feuille de match bien qu’il ait repris l’entraînement collectif depuis dimanche dernier, plus de cinq semaines après sa blessure au genou droit avec le PSG. La tendance est de voir Verratti retrouver le terrain, au moins pour quelques minutes, ce dimanche pour le dernier match du premier tour contre le pays de Galles, où l’Italie aura besoin d’un nul au minimum pour assurer la première place du groupe. On imagine l’impatience du Parisien, privé d’Euro en 2016 sur blessure et du Mondial 2018 après la sortie de route des Azzurri en barrages.

Bonne et mauvaise nouvelles

La bonne nouvelle, avec ces débuts étincelants de l’Italie, c’est que Roberto Mancini a pu gérer la convalescence de Verratti sans pression, et que le Parisien aura une semaine d’entraînement complète dans les jambes s’il joue dimanche. La mauvaise, pour le joueur, c’est que le sélectionneur va devoir y réfléchir à deux fois au moment de faire des ajustements dans un moteur aussi bien réglé que son Italie actuelle : la Nazionale marque but sur but, n’en prend pas (depuis dix matches) et Locatelli ne ressemble plus vraiment à un simple joker.

Le milieu de Sassuolo de 23 ans, international depuis moins d’un an, s’est offert mercredi un doublé, affichant sa justesse technique, sa qualité physique pour remonter le terrain à grandes enjambées sur le premier but et sa belle frappe pour éteindre les derniers espoirs suisses après le repos. « Manuel est un milieu complet et, au fil des ans, il a acquis de la personnalité », constate Claudio Ranieri, ex-entraîneur de Chelsea ou encore de Monaco, dans sa chronique pour la Gazzetta dello Sport. Verratti lui-même a rendu hommage à Locatelli en diffusant sur Instagram un extrait de l’interview du joueur de Sassuolo quand il a reçu le prix de joueur du match.

« Loca », lui, la joue profil bas : « Inamovible ? Non, je ne pense pas, on est un groupe, j’espère énormément que Marco pourra revenir, c’est un joueur très fort qui fait la différence. Les choix, c’est le sélectionneur qui les fera. » Mais remettre sur le banc Locatelli, cela paraît désormais « impossible, même s’il n’est pas le second meneur classique du système de Mancini, mais un joueur en percussion, plus offensif », tranche Maurizio Crosetti dans La Repubblica. Nicolo Barella, considéré avant le tournoi comme un titulaire indiscutable au milieu de terrain, aux côtés de Jorginho et Verratti, reconnaît lui-même « qu’il n’est pas dit que ce soit Locatelli qui sorte pour Verratti, je peux sortir moi aussi ».

L’heure des vrais choix douloureux n’est toutefois sans doute pas encore pour tout de suite, le prochain match contre le pays de Galles apparaissant comme l’occasion de faire souffler certains de ceux qui ont joué les deux premiers matches. Et ce n’est pas Roberto Mancini qui se plaindra d’avoir le choix pour la suite, quand Verratti aura retrouvé le rythme (il n’a pas joué depuis le 4 mai). Avant de démarrer l’Euro, le sélectionneur craignait surtout de manquer de solutions au milieu après avoir dû renoncer à Stefano Sensi (remplacé par Matteo Pessina) puis Lorenzo Pellegrini (suppléé par Gaetano Castrovilli).

Anthony LUCAS/AFP

Avant l’Euro, on se demandait comment l’Italie jouerait sans Marco Verratti, blessé. Deux franches victoires et une qualification plus tard, c’est la façon de réintégrer le milieu du PSG, guéri, qui interroge, tant la Nazionale et son remplaçant Manuel Locatelli ont brillé. « Avec Verratti, le mécanisme retournerait au classique, avec Locatelli, on danse le rock »,...

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