Trois suspects arrêtés pour trafic de Captagon vers l'Arabie via l'aéroport de Beyrouth

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont annoncé mardi avoir arrêté trois individus suspectés d'être impliqués dans le trafic de millions de pilules de Captagon vers l'Arabie saoudite, via l'aéroport de Beyrouth. L'annonce intervient alors que les autorités libanaises tentent de convaincre Riyad de revenir sur une suspension des importations de produits du Liban après une récente saisie de drogue en provenance de ce pays.

Selon la police, 37,2 kg de Captagon, l'équivalent d'environ 250.000 pilules, ont été saisis le 1er juin par la douane à l'aéroport, dans une cargaison de pompes à eau. Le matériel devait être acheminé vers le royaume wahhabite. Les formalités d'export avaient été effectuées à l'aide d'une fausse pièce d'identité. Trois suspects, un Libanais, un Syrien et un individu sans papiers, ont été arrêtés par la suite, le 8 juin. Ils ont "reconnu" durant leur interrogatoire avoir acheminé les pompes à eau de manière illégale depuis la Syrie voisine.

Ces arrestations interviennent sur fond de lutte contre le trafic de drogue, un dossier dont a été chargé le ministre sortant de l'Intérieur Mohamad Fahmi, après la découverte fin avril par Riyad d'une cargaison d’amphétamines cachées dans des grenades en provenance du Liban, via la Syrie. Après cette découverte, le royaume avait annoncé la suspension des importations de fruits et légumes libanais comme mesure de rétorsion. L’ambassadeur du Liban en Arabie Fawzi Kabbara, avait par la suite prévenu le ministère libanais des Affaires étrangères que les autorités saoudiennes s’apprêteraient à bannir toutes les importations en provenance du Liban à partir de la seconde moitié du mois de juin, considérant que le pays du Cèdre n’avait pas pris les mesures adéquates pour freiner la contrebande, notamment le trafic de drogue, en direction du royaume. Le Liban a ensuite émis une série de recommandations douanières pour tenter de rassurer Riyad.