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Fin de la chasse à l'homme, l'ancien militaire grièvement blessé lors de son arrestation

Fin de la chasse à l'homme, l'ancien militaire grièvement blessé lors de son arrestation

Photo AFP / GENDARMERIE NATIONALE

L'ancien militaire lourdement armé réfugié depuis plus de 24 heures dans une forêt du sud-ouest de la France a été arrêté lundi par les forces de l'ordre qui l'ont blessé grièvement lors d'un tir de riposte. Ecartant la piste du terrorisme, les autorités judiciaires ont indiqué que l'homme était déjà connu de la justice française pour des faits de violences relevant du cadre privé.

"Au contact des militaires du GIGN (groupe d'élite de la gendarmerie, ndlr), il a ouvert le feu à plusieurs reprises sur eux. Et suite à un de ses derniers tirs, il y a eu un tir de riposte qui a amené à le neutraliser", a annoncé à la presse le général André Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle Aquitaine, selon qui les blessures du suspect sont "graves". "Il n'y a aucun blessé parmi les forces de l'ordre", le suspect "était toujours dans la logique suicidaire", a-t-il ajouté.

L'ex-militaire, quatre fois condamné pour violences conjugales sur son ex-compagne, mère de ses trois enfants, "est actuellement entre les mains du service d'incendie et de secours pour sa prise en charge sanitaire", a précisé le préfet de Dordogne (sud-ouest) Frédéric Périssat. 

Alors que Le Lardin-Saint-Lazare, localité de 1.800 habitants autour de laquelle a eu lieu la traque, est confiné depuis dimanche matin, "nous allons revenir progressivement à la vie normale, cela veut dire que les axes vont être encore filtrés et perturbés dans les heures qui viennent pour permettre au travail d'enquête de se poursuivre", a ajouté le préfet.
Au village, "je crois que tout le monde est soulagé", a estimé Francine Bourra, maire du Lardin-Saint-Lazare. "C'est un dénouement comme on le souhaitait. La population n'a pas été impactée, de même que la gendarmerie", a-t-elle ajouté en "remerciant les habitants qui ont respecté à la lettre les consignes: ils ont montré beaucoup de patience alors qu'un nouveau confinement leur a été imposé".

La gendarmerie de Dordogne avait diffusé un appel à témoins avec la photo de Terry Dupin, né le 14 avril 1992, cheveux rasés sur les côtés et longue barbe, qualifié d'"individu dangereux".

Depuis dimanche, les GIGN de Toulouse (sud-ouest) et de Satory, en région parisienne, et plus de 300 gendarmes ainsi que des équipes cynophiles, appuyés par au moins sept engins blindés et sept hélicoptères, tentaient de débusquer cet homme de 29 ans, réfugié dans une zone escarpée, pierreuse et boisée, difficile d'accès, d'environ 4 km2.

"Employé modèle" 
L'ex-militaire, qui a été dans l'armée de 2011 à 2016 était armé d'une carabine de chasse dont il avait déjà fait usage à plusieurs reprises dans sa fuite contre les forces de l'ordre. "C'est un individu aguerri, endurant, il a l'habitude de vivre plusieurs jours en autonomie. En formation militaire il a pu rester plusieurs semaines sur le terrain", avait souligné le général André Pétillot. "Notre objectif c'est de lui permettre de s'expliquer devant la justice, qu'il se rende aux militaires du GIGN", avait-il ajouté.

Le drame avait débuté dans la nuit de samedi à dimanche quand cet homme se présente au domicile de son ex-compagne. Il commet des violences sur celle-ci et tire sur son nouveau compagnon, sans l'atteindre, avant de prendre la fuite. Dimanche matin, les gendarmes avaient eu des contacts téléphoniques avec le suspect, doté d'un bracelet électronique, mais depuis plus rien. 

Dans l'entreprise de travaux publics où l'homme travaillait depuis fin août comme chauffeur poids-lourd, "jamais on ne se serait douté d'un truc comme ça", a dit à l'AFP la présidente de la société, qui veut rester anonyme. "C'était un employé modèle, on n'a rien à lui reprocher", "quelqu'un d'exemplaire, très calme, posé, poli, très respectueux", qui "dialoguait quand on avait envie de dialoguer". "On savait qu'il avait été militaire", ajoute-t-elle, mais "on ne savait rien d'autre" sur cet homme qui travaillait encore vendredi.

L'ancien militaire lourdement armé réfugié depuis plus de 24 heures dans une forêt du sud-ouest de la France a été arrêté lundi par les forces de l'ordre qui l'ont blessé grièvement lors d'un tir de riposte. Ecartant la piste du terrorisme, les autorités judiciaires ont indiqué que l'homme était déjà connu de la justice française pour des faits de violences relevant du cadre...