Un acquittement et des peines de prison pour les braqueurs d'un prince saoudien

Six des sept hommes jugés par la cour d'assises de Paris pour avoir participé au braquage du convoi d'un prince saoudien en 2014 ont été condamnés à des peines de trois à sept ans de prison, mercredi, le septième accusé étant acquitté.

Le verdict a été accueilli calmement dans la salle d'audience où avait pris place une trentaine de proches des accusés, membres de la communauté des gens du voyage. Le procureur avait requis des peines allant de 5 à 12 ans de prison à l'encontre des sept accusés.

L'attaque pour laquelle ils étaient jugés avait été spectaculaire. La principale victime était le prince saoudien Abdel Aziz Ben Fahd, un des fils de l'ex-roi Fahd d'Arabie saoudite. Le soir du 17 août 2014, le prince, en villégiature depuis plusieurs jours à l'hôtel George-V à Paris, décide de quitter la capitale pour rejoindre l'aéroport du Bourget, au nord-est de la capitale. Sa berline quitte le palace, accompagnée d'une douzaine d'autres limousines. En tête du cortège : un monospace transportant les effets du prince, dont plusieurs montres de valeur, des bijoux ainsi que 250.000 euros et 300.000 dollars en espèces. A la sortie de Paris, deux BMW volées bloquent le monospace. Des hommes armés et encagoulés menacent les trois occupants et s'emparent du monospace. Les braqueurs relâcheront les trois occupants, sains et saufs, peu après. Le monospace et les deux BMW seront retrouvées vide et incendiées en Seine-et-Marne, au sud de Paris.

Un accusé, qui avait reconnu avoir conduit une des voitures ayant servi au braquage, mais avait nié avoir utilisé une arme, a été condamné à cinq ans de prison. Originaire de la communauté des gens du voyage, il avait dédouané ses co-accusés en affirmant avoir agi "avec des Bulgares" dont il n'avait pas donné l'identité. Tous les autres avaient clamé leur innocence.

Des larmes coulaient sur le visage de certains parents des condamnés, qui ont eu droit à une dernière étreinte avec leurs proches. "C'est honteux, elle est où la justice ?", a confié à l'AFP un proche de l'homme condamné à 7 ans de prison. Les condamnés ont dix jours pour faire appel. Ils avaient tous un passé judiciaire chargé pour des petits délits.