Longues files devant les stations-services du pays, des pharmacies fermées

Des files interminables d'automobilistes ont pu être observées devant des stations-services une nouvelle fois jeudi matin dans plusieurs régions du Liban en crise, alors que des pharmacies ont fermé leurs portes, accablant encore plus une population éprouvée par les pénuries en série et une panique face à une éventuelle levée des subventions de l'Etat sur les matières essentielles.

Selon la chaîne locale LBCI, des voitures faisaient déjà la queue depuis l'aube devant les stations de Tyr, au Liban-sud. Certains automobilistes avaient même garé leurs véhicules depuis la veille sur place. Même scènes à Marjeyoun, ainsi que dans de nombreuses autres villes du pays, notamment dans le Hermel, où des agents de la Sécurité de l'Etat ont été déployés. Dans ce contexte, le secrétaire général de la Croix-Rouge libanaise, Georges Kettaneh, a tenté de rassurer les Libanais en affirmant que les ambulances de la CRL étaient bien ravitaillées en essence.

En outre, à Nabatiyé (Sud-Liban), plusieurs pharmacies ont fermé leurs portes afin de protester contre un manque de fourniture de médicaments de la part des sociétés de distribution. Par ailleurs, des files interminables de voitures patientaient devant les stations-essence de la ville.

La Banque centrale subventionne l'essence, entre autres matières premières, et dont le prix ne cesse d'augmenter chaque semaine. Mais avec des réserves qui ont atteint un seuil alarmant, la Banque du Liban devrait bientôt arrêter ces subventions, faisant craindre une hyperinflation et suscitant la panique des Libanais.