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Un vice-ministre saoudien à Bagdad, un mois après des négociations Téhéran-Riyad

Un vice-ministre saoudien à Bagdad, un mois après des négociations Téhéran-Riyad

Le vice-ministre saoudien de la Défense, le prince Khalid Bin Salman. Photo d'archives AFP

L'Irak a reçu mardi le vice-ministre saoudien de la Défense, une visite de haute importance alors que Téhéran et Riyad, grands ennemis régionaux, ont déjà envoyé à plusieurs reprises des délégations à Bagdad pour discuter d'un dégel de leurs relations.

Le prince Khalid Bin Salman et sa délégation ont été reçus par le président Barham Saleh, a indiqué à l'AFP un responsable gouvernemental, un mois après des négociations entre Saoudiens et Iraniens à Bagdad.

Selon M. Saleh, des rencontres ont eu lieu entre les deux poids lourds régionaux, les premiers sunnites et les seconds chiites, à Bagdad "plus d'une fois". Selon un responsable irakien et un diplomate à Bagdad, ces négociations sont couplées à des discussions régionales plus larges. Ces deux sources ont affirmé à l'AFP, sous couvert d'anonymat, qu'en plus des discussions irano-saoudiennes des discussions entre Turcs et Emiratis avaient eu lieu, sans toutefois préciser où et quand.

Ankara s'efforce d'apaiser ses relations avec les puissantes monarchies du Golfe, Arabie saoudite et Emirats arabes unis en tête. Bagdad, coincé entre l'Iran à l'est et l'Arabie saoudite au sud, veut, lui, s'imposer comme un médiateur régional depuis qu'il a vaincu les jihadistes fin 2017. Ses responsables en conviennent, la route est longue et à défaut d'être un acteur de poids, il est déjà un hôte de choix.

Bagdad est aussi l'une des rares capitales régionales à parler à tous ses voisins. Fortement engagé dans un rapprochement avec les alliés arabes des Etats-Unis au Moyen-Orient, l'Arabie saoudite, l'Egypte et la Jordanie, Bagdad soutient aussi activement la réintégration de la Syrie à la Ligue arabe.

Récemment, des informations de presse ont fait état de rencontres à Damas entre le président syrien, Bachar al-Assad, son patron du renseignement, Ali Mamlouk, et une délégation emmenée par le chef du renseignement saoudien, Khalid ben Ali al-Humaidan.

Un apaisement entre Téhéran et Riyad, qui ont rompu leurs relations en 2016 en s'accusant de déstabiliser la région, bénéficierait grandement à l'Irak: chaque semaine des roquettes ou bombes de groupes pro-iraniens provoquent des dégâts, une carte milicienne que Téhéran joue à chaque négociation avec Bagdad, selon des responsables irakiens.

L'Irak a reçu mardi le vice-ministre saoudien de la Défense, une visite de haute importance alors que Téhéran et Riyad, grands ennemis régionaux, ont déjà envoyé à plusieurs reprises des délégations à Bagdad pour discuter d'un dégel de leurs relations.Le prince Khalid Bin Salman et sa délégation ont été reçus par le président Barham Saleh, a indiqué à l'AFP un responsable...