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Auto - Mobilité du futur

Des voitures automatisées sur les routes britanniques ?

Toyota acquiert la division dédiée à la conduite autonome de Lyft.

Des voitures automatisées sur les routes britanniques ?

Les craintes sur la sûreté des voitures autonomes ont été ravivées après l’accident mortel d’une Tesla, apparemment sans conducteur, le 17 avril dernier au Texas (États-Unis). Patrick T. Fallon/AFP

Le gouvernement britannique devrait autoriser dès cette année, sur certaines autoroutes du Royaume-Uni, des voitures automatisées permettant aux conducteurs d’enlever les mains du volant et de quitter la route des yeux. Mercredi dernier, le ministère britannique des Transports (DfT) a indiqué qu’il autoriserait une conduite automatisée avec des technologies permettant de rester dans la même voie pour des autoroutes où le trafic est peu dense, et à une vitesse maximale de 37 miles par heure (60 km/h). Le gouvernement compte s’appuyer sur une technologie dite de système automatisé de maintien dans sa voie (Automated Lane Keeping System, ou ALKS).

Cette technologie, qui a fait l’objet d’un accord international pour permettre le développement des voitures autonomes, permet au conducteur d’abandonner temporairement le contrôle du véhicule, mais il doit être assis sur le siège conducteur et en mesure de reprendre la conduite. Le système, destiné à des voies autoroutières uniques et séparées, s’appuie sur des capteurs et caméras pour permettre le maintien d’un véhicule dans une file, avec une distance minimale du plus proche véhicule.

Le DfT décrit l’ALKS comme la technologie des « conducteurs pour embouteillages ». S’il détecte « un risque imminent de collision » il met en place des manœuvres d’urgence, notamment freinage ou changement de direction. D’après le ministère, la technologie pourrait améliorer la sécurité routière car les erreurs humaines « participent à plus de 85 % des accidents ». Il estime aussi que 38 000 emplois pourraient être créés au Royaume-Uni et que l’industrie britannique des voitures autonomes pourrait valoir 42 milliards de livres sterling d’ici à 2035.

Jim Holder, directeur éditorial du magazine What Car ? , estime que la nouvelle politique est un « premier pas sensé » vers la conduite autonome avec des « conditions très, très contrôlées, à faible vitesse, des routes relativement droites, des marquages clairs ». Il ajoute que cette annonce « replace le Royaume-Uni dans la course » pour les voitures autonomes, car le pays est « un peu derrière » les États-Unis et la Chine. Steve Gooding, directeur de la RAC Foundation, spécialisée dans la recherche sur les politiques de transport, estime que le transfert de contrôle entre machine et humain comporte des difficultés. Les conducteurs peuvent trop s’appuyer sur les systèmes automatisés, sans parler d’une latence de quelques secondes cruciales lorsque le conducteur reprend le contrôle en cas d’urgence, détaille-t-il. « Nous ne devrions pas être dans une course pour enlever du volant les mains du conducteur », renchérit le président de l’Association des automobilistes AA, Edmund King, soulignant qu’il y a « toujours des failles dans la manière dont cette technologie détecte un problème et arrête le véhicule ».

Les craintes sur la sûreté des voitures autonomes ont été ravivées après l’accident mortel d’une Tesla, apparemment sans conducteur, le 17 avril dernier au Texas (États-Unis).

Villes intelligentes

De son côté, Toyota tisse patiemment sa toile dans les véhicules autonomes : le géant automobile japonais a annoncé le rachat, pour 550 millions de dollars, de la division dédiée à ce domaine de la plateforme américaine de VTC Lyft. L’unité de Lyft dans la voiture autonome, connue sous le nom de Level 5 et comptant 300 employés, sera intégrée à Woven Planet Holdings, une filiale de Toyota consacrée à l’innovation qui montera une équipe de 1 200 personnes dans les technologies de conduite autonome au Japon, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, selon un communiqué commun aux deux entreprises.

Le rachat de Level 5 marque « le premier accord majeur » de Woven Planet Holdings, selon le communiqué. Cette nouvelle entité de Toyota, dont l’activité opérationnelle a commencé début 2021, vise à décloisonner la recherche-développement dans des secteurs liés comme les véhicules autonomes, la robotique et les villes intelligentes. Le chantier de son projet phare, Woven City (ville tissée), a été lancé en février dernier. Cette ville-laboratoire, construite sur le site d’une usine désaffectée de Toyota au pied du mont Fuji au Japon, devra permettre à l’avenir de développer et tester des technologies en vie réelle. D’ici 4 à 5 ans, environ 360 ingénieurs et inventeurs devraient former le premier groupe d’habitants de Woven City, a précisé une porte-parole de Woven Planet Holdings.

L’acquisition de Level 5 « fait avancer notre projet de développer la mobilité la plus sûre au monde », a salué le patron de Woven Planet Holdings, James Kuffner, cité dans le communiqué. Cette transaction, qui devrait être finalisée au troisième trimestre de cette année, « permet de réunir la vision, le talent, les ressources et l’engagement nécessaires pour faire progresser la mobilité propre et autonome à l’échelle mondiale », a estimé de son côté le patron de Lyft, Logan Green.

Uber, grand concurrent de Lyft aux États-Unis, a lui aussi vendu, fin 2020, sa division de technologies de conduite autonome, reprise par une start-up de la Silicon Valley, Aurora Innovation. Cette société est soutenue par Amazon et elle est aussi partenaire de… Toyota.

Source : AFP

Le gouvernement britannique devrait autoriser dès cette année, sur certaines autoroutes du Royaume-Uni, des voitures automatisées permettant aux conducteurs d’enlever les mains du volant et de quitter la route des yeux. Mercredi dernier, le ministère britannique des Transports (DfT) a indiqué qu’il autoriserait une conduite automatisée avec des technologies permettant de rester dans la...

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