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Dernières Infos - Coronavirus

"Nous ne savons pas quand le variant indien arrivera au Liban", indique Abiad

Le docteur Firas Abiad, directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le 28 juillet 2020. Photo d'archives AFP / ANWAR AMRO

Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Dr Firas Abiad, a affirmé lundi qu'il était peu probable que l'on sache à l'avance "quand le variant indien arrivera au Liban". ll a dès lors préconisé une politique de prévention de la propagation de nouveaux variants, une meilleure préparation des hôpitaux et une accélération de la campagne de vaccination, pour ne pas que le Liban, quoiqu'ayant des indicateurs en baisse, puisse connaître le même sort que l'Inde, en pleine explosion pandémique.

'Il y a des leçons importantes que le Liban doit tirer de la tragédie humaine qui se déroule en Inde. Cette pandémie ne concerne pas seulement un virus ou ses variants. La réponse collective et individuelle à l'infection joue un rôle important", a tweeté le Dr Abiad. 

"Le coronavirus vient comme une vague. Parfois, cela peut être un tsunami.  Un contrôle strict des frontières, avec mise en quarantaine obligatoire, est une mesure qui a fait ses preuves pour limiter la propagation du virus", a-t-il estimé, mettant en garde contre tout "laxisme". "Il est peu probable que nous sachions à l'avance quand le nouveau variant (indien) arrivera au Liban. Les capacités de séquençage génétique font encore défaut. Seuls quelques échantillons sont testés à l'étranger.  Cela n’aide pas à un endiguement précoce", a déploré M. Abiad. Le ministère libanais des Transports a demandé jeudi à toutes les compagnies aériennes de se conformer à une recommandation faite la veille par la commission nationale chargée du suivi de la lutte contre le coronavirus d'interdire l'entrée au Liban des voyageurs en provenance du Brésil et de l'Inde, deux pays où sont apparus des variants du virus. L'entrée au Liban est donc pour le moment interdite à tous les voyageurs arrivant de ces deux pays via l'Aéroport international de Beyrouth (AIB) ou à travers les frontières terrestres et maritimes, sauf s'ils ont séjourné deux semaines dans un pays tiers avant de venir au Liban.

Au vu du drame indien, le Dr Abiad s'est dit inquiet de la lenteur de la campagne de vaccination et du retard dans la réalisation de l'immunité collective. Moins de 8% des adultes ont reçu une dose, seulement 3,6% d'entre eux ont reçu leurs deux doses de vaccin. Il s'est également inquiété du niveau de préparation des hôpitaux libanais pour faire face à une nouvelle vague. "Bref, notre bonne fortune actuelle ne doit pas être tenue pour acquise. Les efforts devraient être axés sur la prévention de la propagation du nouveau variant et sur une meilleure préparation des hôpitaux. D'autres vaccins arrivent, et ceux à qui ils sont proposés ne doivent pas hésiter", a préconisé M. Abiad.

Depuis mi-février, le Liban a lancé sa campagne de vaccination. Il a réceptionné 469.170 doses du vaccin Pfizer/BioNTech, en plus d'un premier lot de vaccin produit par AstraZeneca/Oxford et d'un don de 50.000 doses du produit chinois Sinopharm. Le vaccin russe Spoutnik V est pour sa part importé par le secteur privé, mais certaines livraisons prévues se font toujours attendre.

Le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Dr Firas Abiad, a affirmé lundi qu'il était peu probable que l'on sache à l'avance "quand le variant indien arrivera au Liban". ll a dès lors préconisé une politique de prévention de la propagation de nouveaux variants, une meilleure préparation des hôpitaux et une accélération de la campagne de vaccination, pour ne...