Arrêt total de la centrale de Zahrani

Électricité du Liban, l'office public autonome chargé de la gestion du réseau électrique dans le pays, a annoncé que la centrale de Zahrani (Sud) avait dû être mise complètement à l'arrêt, faute de carburant.

Dans un communiqué publié dans la soirée de dimanche, EDL a souligné que cette pénurie est due au retard du déchargement d'un cargo de gasoil suite à des complications liées à la méthode de test du produit importé. Cette vérification fait actuellement l'objet d'une polémique entre EDL, la société Siemens et les laboratoires chargés de mener les tests. Le ministère de l'Énergie attend depuis une dizaine de jours des éclaircissements à ce sujet, selon le texte. La centrale de Zahrani est l'une des principales usines de production de courant au Liban, avec notamment celles de Deir Ammar et de Zouk Mosbeh. 

Le fournisseur public précise qu'un autre navire supposé arriver du Koweït est actuellement coincé en raison du blocage du canal de Suez. Cette voie d'eau principale est bloquée depuis près d'une semaine en raison de l'échouage d'un porte-conteneurs, mais les autorités égyptiennes ont annoncé lundi matin que le navire avait pu être remis "à 80 %" sur sa trajectoire naturelle, bien qu'il ne soit pas encore entièrement renfloué, laissant entrevoir une sortie de crise prochaine. 

Cette nouvelle crise d'approvisionnement en électricité intervient alors que le Parlement a adopté une proposition de loi pour l'octroi d'une avance de Trésor de 200 millions de dollars à EDL, afin entre autres de s'approvisionner en carburant pour faire tourner ses centrales.