Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés vendredi après-midi devant le siège de la Banque du Liban (BDL) à Beyrouth afin de réclamer que les droits des déposants soient respectés, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Sous le slogan "Nous ne paierons pas le prix", les contestataires ont dénoncé la politique financière de la BDL et de son gouverneur, Riad Salamé. Ils ont ensuite mis le feu à des bennes à ordures dans la rue longeant l'institution.
Depuis l'été 2019 et alors que les devises se sont fait de plus en plus rares sur le marché local, les banques libanaises imposent des restrictions drastiques sur les transferts et les retraits de leurs déposants, malgré l'absence d'une loi réglementant le contrôle des capitaux. Cette semaine, la BDL a prolongé jusqu'au 30 septembre la circulaire principale n° 151, adoptée le 21 avril 2020 et qui permet aux clients des banques de décaisser en livres et à un taux supérieur à la parité officielle (1.507 livres pour un dollar) un montant limité par mois de leurs "dollars libanais", ou "lollars". Le taux en vigueur pour ces retraits de "lollars" dans les banques du pays est de 3.900 L.L. pour un dollar, bien inférieur au taux en vigueur sur le marché noir, proche de 13.000 livres ce vendredi.
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