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L'Iran dénonce l'"hypocrisie monstre" de Londres

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Un drapeau iranien flotte au-dessus d'une centrale nucléaire en Iran. Photo d'archives AFP

Téhéran a dénoncé mercredi l'"hypocrisie monstre" du Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays ne cesse d'appeler l'Iran à respecter ses engagements en matière nucléaire mais qui a annoncé mardi une augmentation du plafond de son arsenal atomique. "Faisant preuve d'une hypocrisie totale (M. Johnson déclare être) préoccupé (par les capacités nucléaires de l'Iran mais) annonce que son pays va augmenter ses stocks de bombes atomiques", a tweeté le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, dans la nuit de mardi à mercredi.

"Contrairement au (Royaume-Uni) et à ses alliés, l'Iran considère que les bombes atomiques et toutes les (armes de destruction massive) doivent être éradiquées", a ajouté M. Zarif. Le gouvernement britannique a annoncé lundi avoir décidé de porter de 180 à 260 le plafond maximum de son stock d'ogives nucléaires, mettant fin à un désarmement progressif en oeuvre depuis la chute de l'Union soviétique il y a trente ans.

Aux termes du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), entré en vigueur en 1970 et dont elle est membre, le Royaume-Uni est l'un des rares Etats reconnus comme étant "dotés d'armes nucléaires". Egalement signataire de ce texte, l'Iran appartient à la catégorie des "Etats non dotés d'armes nucléaires" et qui se sont engagés, par ce traité, à n'en jamais "fabriquer (ou) acquérir".

L'article VI du Traité engage chacun des signataires à "poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire". Londres et Téhéran sont aussi parties à l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.

A la suite de la décision unilatérale des Etats-Unis de se retirer de ce pacte en 2018 et de déclencher une avalanche de sanctions économiques et financières contre la République islamique, l'Iran s'est affranchi, depuis 2019, de la plupart de ses engagements pris à Vienne et censés prouver qu'il ne cherche pas à obtenir la bombe A.

Depuis lors, le Royaume-Uni, ainsi que la France et l'Allemagne, autres Etats européens parties à l'accord de Vienne, ne cessent d'appeler Téhéran à revenir, sans contrepartie liée au retour des sanctions américaines, à l'application pleine et entière de l'accord. En janvier, les trois pays avaient déclaré être "profondément préoccupés" par les dernières mesures de désengagement iraniennes, susceptibles selon eux d'avoir "de graves implications militaires".

Téhéran a dénoncé mercredi l'"hypocrisie monstre" du Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le pays ne cesse d'appeler l'Iran à respecter ses engagements en matière nucléaire mais qui a annoncé mardi une augmentation du plafond de son arsenal atomique. "Faisant preuve d'une hypocrisie totale (M. Johnson déclare être) préoccupé (par les capacités nucléaires de l'Iran mais)...