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Berry dénonce devant la coordinatrice adjointe de l'ONU les violations israéliennes

Berry dénonce devant la coordinatrice adjointe de l'ONU les violations israéliennes

La coordinatrice adjointe de l'ONU au Liban, Najat Rochdi, s'entretenant avec le président du Parlement Nabih Berry, le 11 mars 2021. Photo envoyée par notre correspondante Hoda Chedid

Le président du Parlement libanais Nabih Berry, qui a reçu jeudi à son bureau la coordinatrice adjointe des Nations Unies au Liban, Najat Rochdi, a dénoncé une fois de plus les violations israéliennes de la souveraineté libanaise, en évoquant notamment la marée noire qui a atteint les côtes du pays depuis Israël, ou encore les enlèvements de bergers libanais.

Le déversement de goudron était survenu mi-février, en pleine tempête en Méditerranée au large d’Israël. Quelques jours plus tard, cette substance hautement polluante était arrivée jusqu’aux plages du Liban-Sud, puis finalement sur les côtes de Beyrouth. Selon les estimations des scientifiques, 4 à 5 tonnes de goudron se sont déversées sur 30 kilomètres de plages au Sud, de Nakoura à Adloun. Mardi, le président de la République Michel Aoun avait évoqué cette même question devant la responsable onusienne. Le chef de l'État lui avait alors demandé d'en parler lors de la prochaine réunion du Conseil de sécurité, le 18 mars.

En outre, M. Berry a rappelé à Mme Rochdi "le non respect par Israël des décisions internationales, depuis les massacre de Cana (au Liban-sud en 1996) et les bombardements d'installations pétrolières à Jiyeh en 2006, jusqu'aux derniers incidents".

Le président du Parlement a également passé en revue "les violations israéliennes aériennes, maritimes et terrestres quotidiennes de la souveraineté du Liban, notamment les enlèvements d'éleveurs, le dernier en date remontant à janvier 2021, stigmatisant une "flagrante violation de la résolution 1701", en faisant référence à une incursion israélienne il y a quelques jours dans une zone contestée à Adaïssé.

Le chef du Législatif a aussi évoqué avec la responsable onusienne les négociations concernant la frontière maritime entre les deux pays, un processus suspendu depuis des mois sur fond de divergences sur le tracé des zones qui renferment des ressources en hydrocarbures off-shore.

Nabih Berry a insisté sur la "nécessité de ne pas retarder la reprises des pourparlers sans plus tarder". Il a rappelé que l'accord-cadre régissant le processus avait bénéficié de l'aval des quatre parties concernées (le Liban, Israël, les Nations Unies et les États-Unis), et que selon cet accord, le tracé de la frontière maritime doit se faire conformément à la Ligne bleue terrestre, ce qui "coupe court aux allégations israéliennes infondées concernant la Zone économique exclusive, et garantit les droits du Liban en vertu des lois internationales".

Le Liban et Israël, toujours techniquement en état de guerre, ont entrepris l'année dernière des pourparlers indirects pour délimiter leur frontière maritime, sous l'égide des Nations Unies et avec la médiation des États-Unis. Le 4e round de négociations, qui devait se tenir le 2 décembre dernier, a été reporté sine die. Les pourparlers ont été suspendus lorsque le Liban est revenu sur son plan de départ en réclamant, en plus des 860 km² sollicités, une zone d’exploitation qui engloberait 1 430 km² supplémentaires.

Le président du Parlement libanais Nabih Berry, qui a reçu jeudi à son bureau la coordinatrice adjointe des Nations Unies au Liban, Najat Rochdi, a dénoncé une fois de plus les violations israéliennes de la souveraineté libanaise, en évoquant notamment la marée noire qui a atteint les côtes du pays depuis Israël, ou encore les enlèvements de bergers libanais.Le déversement de goudron...