L'Irano-Britannique détenue à Téhéran pendant cinq ans, Nazanin Zaghari-Ratcliffe, était "euphorique" après avoir été libérée de son bracelet électronique, a dit son mari lundi lors d'un rassemblement devant l'ambassade d'Iran à Londres pour exiger son retour au Royaume-Uni.
La vie de cette cheffe de projet de 42 ans, employée par la fondation Thomson Reuters, avait basculé le 3 avril 2016, lors de son arrestation à l'aéroport de Téhéran après une visite à sa famille. Accusée d'avoir comploté pour renverser le régime islamique, ce qu'elle nie farouchement, cette binationale avait été condamnée en septembre de la même année à cinq ans d'emprisonnement.
Arrivée au bout de sa peine de prison, Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été libérée dimanche de son bracelet électronique, ce qui lui permet de circuler plus librement et de rendre visite à ses proches. Elle était "euphorique" et avait "un grand sourire sur son visage", après cette étape, a dit son mari Richard Ratcliffe. Il a participé à un rassemblement avec la fille du couple, Gabriella, 6 ans, devant l'ambassade d'Iran, muni d'une pétition d'Amnesty International signée par 160.000 personnes demandant la libération de sa femme. Mais celle-ci est de nouveau convoquée devant un tribunal en Iran dimanche, ce qui a anéanti les espoirs de ses proches et de ses soutiens d'un retour rapide au Royaume-Uni.
Cette nouvelle audience est liée à une deuxième procédure judiciaire dont Nazanin Zaghari-Ratcliffe est l'objet, accusée de propagande contre le régime.
Pour son époux, elle est l'"otage" d'un sinistre jeu politique portant sur une vieille dette contractée par le Royaume-Uni dans le cadre d'un contrat d'armement. "Nous allons continuer à nous battre jusqu'à ce qu'elle soit à la maison", a déclaré Richard Ratcliffe.
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