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Dernières Infos - Polémique sur la vaccination au Liban

Ferzli à L’OLJ : « J’ai demandé une enquête à la BM à Washington » sur leur directeur régional

Ferzli à L’OLJ : « J’ai demandé une enquête à la BM à Washington » sur leur directeur régional

Le député et vice-président du Parlement libanais, Elie Ferzli. Photo Twitter/@EFerzli

Le vice-président de la Chambre des députés, Elie Ferzli, qui est l’un des onze députés à avoir été vacciné mardi au siège du Parlement, une affaire qui fait scandale, persiste et signe. Interrogé mercredi par L’Orient-Le Jour, il confirme ses propos relayés par le correspondant de la Fondation Thomson Reuters, Timour Azhari, plus tôt dans la journée. Oui, il a bien traité le directeur régional de la Banque mondiale, Saroj Kumar Jha, de « menteur ». « J’ai envoyé un message au siège de la Banque mondiale à Washington pour demander une enquête concernant leur représentant au Liban », révèle-t-il en outre à L'Orient-Le Jour.

La vaccination, mardi, de onze députés et de plusieurs responsables du Parlement, a déclenché une vive polémique. La Banque mondiale, principal bailleur de fonds pour l'achat de doses de vaccins dans un Liban empêtré dans une grave crise économique, a menacé de suspendre ce financement en cas de violation des règles et conditions établies pour assurer une distribution équitable du vaccin.

M. Ferzli n’en démord pas. « Nous n’avons rien fait de mal », dit-il, répétant des propos tenus un peu plus tôt lors d'une conférence de presse. « Nous nous sommes inscrits sur la plateforme (de vaccination, ndlr) comme tout le monde et nous sommes dans la catégorie d’âge visée. De plus, les responsables du Parlement étaient en contact avec le ministère de la Santé via le conseiller du ministre Mohammad Barakat. Ce jour-là, il y avait également les Fédérations internationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que des représentants du ministère et de la BM. Tout était en règle, pourquoi toute cette polémique ? »

A la question de savoir si le fait de qualifier le directeur régional de la BM de « menteur » ne risquait pas de coûter cher au pays si l’organisation retirait son financement des vaccins, M. Ferzli insiste à dire qu’il n’est pas inquiet à ce propos, et que c’est au contraire lui qui réclame une enquête, qualifiant de « suspecte » la « campagne » contre les députés. « Pourquoi le représentant de l’organisation a-t-il fait sa déclaration avant même de nous contacter pour demander des détails sur l'opération ?, poursuit-il. Pourquoi n’a-t-on pas fait le même scandale quand l’AUB a déclaré que 52% des vaccinés n’étaient même pas inscrits dans la plateforme ? Même l’Inspection centrale va publier un rapport dans lequel elle va souligner que 30% des vaccinés n’étaient pas inscrits préalablement. »

Mardi, environ une vingtaine de députés et responsables au Parlement se sont fait vacciner au sein de l'Hémicycle, en violation des règles en place et alors qu'ils font pas partie des publics prioritaires. La présidence libanaise a également confirmé que le chef de l'Etat, son épouse, et dix de ses "proches" collaborateurs ont été vaccinés au palais de Baabda, à une date non précisée. Ces vaccinations ont suscité la colère de la population alors que seuls le corps médical et les personnes âgées de plus de 75 ans doivent être vaccinées durant la première phase du processus. La Banque mondiale, principal bailleur de fonds pour l'achat de doses de vaccins dans un Liban empêtré dans une grave crise économique, a menacé de suspendre ce financement en cas de violation des règles et conditions établies pour assurer une distribution équitable du vaccin. Cette polémique intervient alors que la campagne de vaccination n'en est qu'à sa deuxième semaine, le pays ayant jusque-là réceptionné environ 60.000 doses au total.


Le vice-président de la Chambre des députés, Elie Ferzli, qui est l’un des onze députés à avoir été vacciné mardi au siège du Parlement, une affaire qui fait scandale, persiste et signe. Interrogé mercredi par L’Orient-Le Jour, il confirme ses propos relayés par le correspondant de la Fondation Thomson Reuters, Timour Azhari, plus tôt dans la journée. Oui, il a bien traité le...