Le prince héritier d'Abou Dhabi souhaite à Hariri de former un gouvernement "respectueux de l'intérêt national"

Le prince héritier d'Abou Dhabi, le cheikh Mohammad ben Zayed Al-Nahyane, qui a reçu vendredi le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri au palais al-Chate', lui a souhaité de parvenir à former un gouvernement "respectueux de l'intérêt national", apte à surmonter les conflits et les défis. M. Hariri, qui n'a toujours pas réussi à mettre sur pied son équipe depuis sa désignation le 22 octobre dernier, effectuait sa seconde visite depuis janvier aux Emirats arabes unis, rapporte l'Agence de presse émiratie.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), MBZ a dit "souhaiter à M. Hariri le succès dans sa mission de former un gouvernement libanais respectueux de l'intérêt national et qui puisse transcender les clivages et faire face aux différents défis".  "Les Emirats arabes unis se tiennent aux côtés du peuple libanais pour réaliser ses aspirations à l'unité, la stabilité et le développement", a également assuré le prince héritier. Les deux hommes ont discuté des relations bilatérales entre les deux pays, des questions régionales et internationales, ainsi que des répercussions de la pandémie de coronavirus et des moyens de les contrer.

M. Hariri a remercié pour sa part MBZ pour "le soutien constant des Emirats arabes unis au Liban, et leurs efforts dans la lutte contre la pandémie de Covid-19".

Avec cette nouvelle escale, M. Hariri poursuit sa tournée internationale qui l'avait mené ces dernières semaines en Turquie, en Égypte, aux Émirats arabes unis, en France et dernièrement au Qatar, afin d'obtenir le soutien de la communauté internationale dans sa mission de formation d'un gouvernement. Après Abou Dhabi, M. Hariri se rendra en Irak, selon notre correspondant politique Mounir Rabih.

Jeudi, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a reçu M. Hariri, à Doha, a appelé toutes les parties libanaises à "accélérer" le processus de formation d'un nouveau gouvernement, les incitant notamment à prioriser "l'intérêt national".

Désigné le 22 octobre 2020, M. Hariri n'est toujours pas parvenu à constituer son gouvernement, en raison d'un bras de fer politique avec le président de la République, Michel Aoun, et ses alliés, notamment au sujet de la forme du gouvernement, des noms des ministres, et de la répartition des portefeuilles entre les différents partis politiques.