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L'ambassadeur d'Arabie, reçu par Raï, insiste sur la "bonne application de Taëf"

L'ambassadeur d'Arabie, reçu par Raï, insiste sur la

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, et le patriarche maronite, Mgr Raï, à Bkerké le 19 février 2021. Photo ANI

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, a été reçu vendredi par le patriarche Béchara Raï, à Bkerké, au moment où le Liban continue de s'enfoncer dans une grave crise économique et politique qui a poussé le chef de l'Eglise maronite à appeler à une conférence internationale sous l'égide de l'ONU, autour du dossier libanais.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), l'ambassadeur d'Arabie a insisté sur la "nécessité de bien appliquer l'accord de Taëf qui garantit l'union nationale et la paix civile au Liban". "Le royaume d'Arabie saoudite espère que le Liban reviendra à l'époque d'antan et à son rôle pionnier", a encore affirmé l'ambassadeur, affirmant que son pays "restera toujours l'ami le plus proche du peuple libanais et de ses institutions constitutionnelles". "La mémoire politique prouve que le peuple libanais ne se lasse jamais de la lutte pour préserver son vivre ensemble unique", a-t-il ajouté.

L'accord de Taëf qui mit fin à la guerre civile de 1975-1990 porte le nom de la ville saoudienne où il avait été signé par les protagonistes du conflit libanais. Il érige les bases d'une réconciliation nationale et rappelle la structure tripartite du pouvoir comme stipulée par le Pacte national de 1943, tout en accroissant les prérogatives du Premier ministre sunnite.

M. Boukhari a été reçu par Mgr Raï à Bkerké, au moment où le Liban continue de s'enfoncer dans une grave crise économique et politique qui a poussé le chef de l'Eglise maronite à appeler à une conférence internationale sous l'égide de l'ONU, autour du dossier libanais. "Ses prises de position patriotiques dans son homélie suscitent l'intérêt à l'intérieur et à l'extérieur du pays", a souligné l'ambassadeur à ce propos.

Walid Boukhari avait déjà espéré mercredi que "le Liban sortirait de sa crise le plus vite possible et que sa situation se stabiliserait", alors qu'il était reçu par le mufti de la République, le cheikh Abdel Latif Deriane, à Dar el-Fatwa. Il avait également assuré que "l'Arabie saoudite ne laissera pas tomber le peuple libanais frère et continuera de le soutenir, ainsi que ses institutions". 

Frappé par une crise économique inédite en trente ans, aggravée par la pandémie du coronavirus et l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, le Liban est sans gouvernement actif depuis l'immense déflagration il y a plus de six mois. Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, nommé à ce poste le 22 octobre, n'a toujours pas réussi à constituer son équipe, en raison d'un bras de fer politique avec le président de la République, Michel Aoun. M. Hariri effectue une tournée régionale et internationale afin d'obtenir un soutien pour son futur gouvernement, mais il ne s'est pas rendu en Arabie saoudite, le Premier ministre désigné et le royaume wahhabite étant en froid depuis l'épisode de sa séquestration par le prince héritier Mohammad ben Salmane en 2017.

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, a été reçu vendredi par le patriarche Béchara Raï, à Bkerké, au moment où le Liban continue de s'enfoncer dans une grave crise économique et politique qui a poussé le chef de l'Eglise maronite à appeler à une conférence internationale sous l'égide de l'ONU, autour du dossier libanais.Selon l'Agence nationale d'information...