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Dernières Infos - Formation du gouvernement libanais

Les députés aounistes appellent Hariri à revenir à l'esprit du Pacte national et de la Constitution

Les députés aounistes appellent Hariri à revenir à l'esprit du Pacte national et de la Constitution

Le député et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. Photo AFP

Le groupe parlementaire aouniste conduit par le député libanais Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, a qualifié mardi les propos tenus dimanche par le Premier ministre désigné Saad Hariri de "revers pour le Pacte national (de 1943) et le partenariat politique équilibré". Il l'a appelé à "revenir à l'esprit" de ces textes afin de former "le gouvernement dont le peuple libanais a besoin", une réponse au discours particulièrement virulent prononcé dimanche par Saad Hariri à l'adresse du chef de l'État Michel Aoun et du courant qu'il a fondé.

Dans son allocution, prononcée à l’occasion de la commémoration de l’assassinat de son père Rafic Hariri, le chef du Courant du Futur avait rendu le président de la République et son camp responsables du blocage du processus de formation du cabinet et s'était fermement défendu face aux accusations selon lesquelles il porterait atteinte aux droits et aux prérogatives de la communauté chrétienne. "Nous avons arrêté le recensement démographique, et les chrétiens représentent la moitié de l’État, quel que soit leur nombre. Les droits des chrétiens sont les droits des Libanais tout simplement. Les droits des chrétiens, c’est l’arrêt de l’effondrement, la reconstruction de Beyrouth, et la fin de la catastrophe qui frappe tous les chrétiens et les musulmans", avait affirmé dimanche Saad Hariri.

"Le fait qu'il (Saad Hariri) ait évoqué le recensement reflète sa volonté de rappeler aux chrétiens que la parité est uniquement formelle et non réelle. C'est ce qui expliquerait que le Premier ministre s'arroge le droit de former un gouvernement, tandis que le rôle du chef de l'État se limiterait à accepter la liste des ministrables ou à la refuser", a jugé le groupe parlementaire aouniste à l'issue de sa réunion hebdomadaire, alors que les controverses persistent quant au rôle du président de la République dans la composition du cabinet d'après les termes de la Constitution libanaise. 

"Toute accusation lancée contre le président de la République, selon laquelle il chercherait à obtenir le tiers de blocage est fausse", a encore affirmé le groupe. "Si le processus d'exclusion (du chef de l'État dans la formation du cabinet) se poursuit, c'est parce que ceux qui en sont responsables veulent que la crise continue et nous plongent dans l'inconnu", ont estimé les députés.

"Nous voulons le plus tôt possible un gouvernement de réformes, équilibré, composé d'experts et de spécialistes", a réitéré la formation aouniste. Souhaitant "révéler au peuple libanais la vérité", le groupe parlementaire se demande "si le moment était venu de marginaliser le président de la République, qui représente le pouvoir exécutif au service de l'unité des Libanais".

Cette déclaration intervient alors que le Liban connaît sa pire crise économique et financière, couplée d'une crise politique sur fond de bras de fer entre Saad Hariri et Michel Aoun. Désigné pour former un nouveau cabinet le 22 octobre 2020, M. Hariri n'est toujours pas parvenu à accomplir cette tâche. Ses contacts avec le chef de l'État sont au point mort, les deux hommes campant chacun sur ses positions. Parallèlement, le président français Emmanuel Macron tente de réactiver la feuille de route qu'il avait lancée le 1er septembre à Beyrouth pour une sortie de crise du Liban, dans la foulée de l'explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth.

Le groupe parlementaire aouniste conduit par le député libanais Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, a qualifié mardi les propos tenus dimanche par le Premier ministre désigné Saad Hariri de "revers pour le Pacte national (de 1943) et le partenariat politique équilibré". Il l'a appelé à "revenir à l'esprit" de ces textes afin de former "le gouvernement dont le peuple...