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Sport - Mondiaux de ski alpin

En temps de Covid-19, une nouvelle vitrine pour le cirque blanc

Les championnats du monde s’ouvrent aujourd’hui à Cortina d’Ampezzo, emblématique station des Dolomites en Italie.

En temps de Covid-19, une nouvelle vitrine pour le cirque blanc

Un peu plus d’un an après une rupture d’un ligament croisé du genou droit, Dominik Paris portera les espoirs italiens chez les messieurs lors des Mondiaux de ski alpin. Christof Stache/AFP

Les championnats du monde de ski alpin, qui s’ouvrent aujourd’hui à Cortina d’Ampezzo (Italie), marquent un soulagement pour le circuit international du cirque blanc qui peut, malgré la contrainte du Covid-19, mettre en avant sa compétition phare dans un sport en plein renouvellement générationnel.

L’événement majeur du ski alpin pour la saison 2020-2021 va pouvoir se dérouler aux dates prévues, du 8 au 21 février, dans l’emblématique station des Dolomites, ce qui n’était pas gagné d’avance. En mai 2020, après que le ski eut vu sa fin de saison décimée par les annulations liées au Covid-19 (notamment les finales prévues en mars à Cortina), la Fédération italienne avait demandé à la Fédération internationale de ski (FIS) de pouvoir reporter l’événement à 2022. Une requête refusée.

Depuis, le ski alpin a eu le temps de peaufiner son protocole sanitaire, particulièrement strict à Cortina avec l’habituelle séparation des différents acteurs (skieurs, organisateurs, médias) en bulles et des tests PCR demandés à tous en amont, à l’arrivée et sur place tous les trois jours, pour un événement tenu à huis clos.

« Depuis le départ de la saison, l’idée était de mettre le focus sur les Mondiaux. C’est le plus gros produit de la FIS, au sens sportif, médiatique et économique, le plus grand après les Jeux olympiques », expliquait Michel Vion, président de la Fédération française de ski (FFS) et membre du conseil de la FIS, la semaine dernière.

Côté finances, la pandémie a déjà largement grevé les recettes de la FIS, passée de bénéficiaire à déficitaire, qui risquait encore plus gros avec les Mondiaux : l’instance s’était portée garante des championnats du monde de ski alpin et de vol à skis (tenus en décembre à Planica) et aurait dû débourser plus de 10 millions de francs suisses (9,2 millions d’euros) en cas d’annulation de ces deux événements. Après les Mondiaux, par contre, Michel Vion a prévenu qu’avec la situation actuelle particulièrement tendue en Europe, la FIS n’aurait « pas de scrupule à annuler des courses ».

À moins d’un an des Jeux olympiques d’hiver de Pékin (4-20 février 2022), les Mondiaux marquent également l’avènement d’une nouvelle génération de skieurs. À l’exception du Français Alexis Pinturault, en tête chez les hommes, et de la Suissesse Lara Gut, 2e chez les femmes, les premiers noms des classements généraux dessinent une certaine nouveauté aux deux tiers de l’hiver. Les deux Marco, l’Autrichien Schwarz (2e) et le Suisse Odermatt (3e), ne s’étaient jamais mêlés à la lutte pour le classement général jusque-là. Chez les femmes, entre la Slovaque Petra Vlhova (1re), la Suissesse Michelle Gisin (3e) et l’Italienne Marta Bassino (4e), une championne inédite a de bonne chance d’être couronnée en mars. Aucun de ces skieurs, les plus en forme de l’hiver, ne compte plus d’un titre mondial (1 pour Pinturault et Vlhova, 0 pour les autres) et se voient offrir une belle occasion de garnir leur palmarès.

Cette promesse de renouvellement vient en grande partie de la saison plutôt discrète de l’Américaine Mikaela Shiffrin. Après plusieurs années de domination sans partage (3 gros globes de 2017 à 2019), la quintuple championne du monde a marqué le pas depuis début 2020 et le décès brutal de son père. Cet hiver, Shiffrin s’est contentée des disciplines techniques (géant et slalom) pour un bilan pour l’instant loin de ses standards (1 victoire en géant, 1 en slalom), mais pourrait bénéficier ainsi d’une certaine fraîcheur à Cortina par rapport aux skieuses qui chassent les points tous les week-ends.

À domicile, les Italiennes pouvaient rêver d’une véritable razzia grâce à leur trio magique Goggia/Brignone/Bassino. La grave blessure la semaine dernière de la charismatique championne olympique de descente Sofia Goggia, vainqueure de quatre des cinq descentes de la saison, a redistribué la pression sur la tenante du classement général Federica Brignone et sur la moins expérimentée Marta Bassino (24 ans), favorite du géant. Le descendeur Dominik Paris, vainqueur vendredi dernier à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), portera les espoirs italiens chez les messieurs un peu plus d’un an après une rupture d’un ligament croisé du genou droit.

Robin GREMMEL/AFP

Les championnats du monde de ski alpin, qui s’ouvrent aujourd’hui à Cortina d’Ampezzo (Italie), marquent un soulagement pour le circuit international du cirque blanc qui peut, malgré la contrainte du Covid-19, mettre en avant sa compétition phare dans un sport en plein renouvellement générationnel.L’événement majeur du ski alpin pour la saison 2020-2021 va pouvoir se dérouler aux...

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