
Des boîtes d’Atacand achetées en RDC et sur lesquelles on distingue nettement des étiquettes libanaises. Photo tirée de la page Facebook de Kamal Amer
La ministre libanaise sortante de la Justice, Marie-Claude Najm, a demandé mardi au parquet général près la Cour de cassation d'engager des poursuites contre toute personne impliquée dans le scandale des boîtes de médicaments subventionnées au Liban et retrouvées en République démocratique du Congo dernièrement.
L'affaire a été rendue publique grâce à Kamal Amer, un Libanais résidant à Kinshasa. Ce dernier envoie l’un de ses employés acheter à la pharmacie plusieurs boîtes d’Atacand, un médicament contre l’hypertension, qu’il souhaite faire parvenir à des familles nécessiteuses dans son village natal de Cana, au Liban-Sud, au moment où de graves pénuries de médicaments sont signalées au pays du Cèdre, en pleine crise socio-économique. Il découvre alors, sur un lot de sept boîtes que son employé lui rapporte d’une pharmacie kinoise, des étiquettes comportant le nom de l’importateur libanais, et un prix affiché en livres libanaises.
Ce médicament subventionné par l'État serait ainsi parvenu de manière illégale en RDC, vraisemblablement par des trafiquants cherchant à réaliser des bénéfices en le revendant sur le marché congolais. Plusieurs cas du genre ont déjà été signalés. Ce trafic touche également d'autres produits subventionnés, notamment alimentaires, et qui se sont retrouvés ces derniers temps dans plusieurs pays de la région.
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